Le jeudi 3 août, le premier exportateur mondial de pétrole brut, l’Arabie saoudite a annoncé qu’elle allait prolonger d’un mois la réduction de sa production de pétrole d’un million de barils par jour. Cette décision fait partie de sa stratégie visant à augmenter les prix malgré un recul net des prix.
« L’Arabie saoudite prolongera sa réduction d’un million de barils par jour (bpj), entrée en vigueur en juillet, d’un mois supplémentaire », annoncé le ministère saoudien de l’Énergie dans un communiqué. Cette politique de réduction continuera donc en septembre, et pourrait encore être « prolongée » au-delà de cette période, voire « prolongée et renforcée », a précisé le ministère avant d’ajouter : « La production du royaume pour le mois de septembre 2023 sera d’environ neuf millions de barils par jour », a-t-il ajouté, soulignant « les efforts de précaution déployés par les pays de l’OPEP+ pour soutenir la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers ».
L’OPEP+ est un groupe de pays producteurs de pétrole, avec l’Arabie saoudite en tête, ainsi que des États alliés. Ryad avait informé en juin de la possibilité de prolonger cette stratégie. Les élevés coûts du pétrole sont utilisés par l’Arabie saoudite pour financer un programme de diversification économique majeur qui vise à sortir le pays de sa dépendance à l’exportation de pétrole brut.
Le jeudi 3 août, la déclaration est faite avant une réunion du comité ministériel conjoint de suivi de l’OPEP+. Selon des analystes, pour équilibrer son budget, le royaume doit avoir un prix du pétrole d’environ 80 USD le baril. Le Mercredi 2 août, les deux principales marques mondiales de l’or noir ont franchi cette limite, atteignant leur point culminant en plus de trois mois. Le jeudi 3 août, après une légère diminution, les prix du brut ont connu une légère augmentation immédiatement après l’annonce de l’Arabie saoudite.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour octobre a atteint 83,62 $. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, qui sera livré en septembre, a grimpé à 79,97 USD. Selon les analystes, l’OPEP a connu une diminution de la production d’ environ 900.000 de bpj, principalement en provenance de l’Arabie saoudite.
A en croire Jamie Ingram, un expert du site MEES, spécialisé dans l’industrie des hydrocarbures au Moyen-Orient, Ryad devrait attendre « une période prolongée de prix plus élevés avant de ramener des quantités sur le marché ».
Le principal acteur de l’économie saoudienne, le géant pétrolier Aramco, a révélé des bénéfices de 161,1 milliards de dollars en 2022, ce qui a permis au pays d’enregistrer son premier excédent budgétaire annuel en près de dix ans.
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