Debt Justice explique dans un rapport une nouvelle forme de colonialisme faite sur les pays pauvres par les pays riches. Selon Debt, les puissances mondiales renforcent un cercle vicieux en investissant dans l’exploration des combustibles fossiles des pays pauvres et en leur accordant des prêts.
Un rapport de l’organisation caritative Debt Justice indique que les pays riches poussent les pays lourdement endettés vers une dépendance aux combustibles fossiles. Le document met l’accent sur le fait que les pays sous-développés sont contraint d’investir davantage dans des projets d’énergies fossiles en raison de la pression pour rembourser leurs dettes. Ces prêts sont généralement accordés par des pays plus riches et des institutions financières.
« De nombreux pays sont pris au piège de l’exploitation des combustibles fossiles pour générer des revenus afin de rembourser la dette alors que, dans le même temps, les projets de combustibles fossiles ne génèrent souvent pas les revenus escomptés et peuvent laisser les pays encore plus endettés qu’au début. Ce piège toxique doit cesser », a estimé Tess Woolfenden, responsable des politiques chez Debt Justice.
Selon l’organisation, la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI) et les géants énergétiques occidentaux et asiatiques sont fréquemment les investisseurs et les prêteurs.
Dans ce rapport, 54 pays sont en crise de dette et la dette des pays du Sud a augmenté de 150 % depuis 2011. Ils doivent dépenser cinq fois plus d’argent pour rembourser qu’ils ne le feraient pas pour faire face à la crise climatique.
Le document conclut que la dépendance des pays du Sud aux combustibles fossiles fait partie d’un contexte plus large de dépendance aux exportations de produits de base qui remonte au colonialisme.
Debt Justice met l’accent sur un certain nombre de pays africains parmi les États touchés par ce problème. C’est entre autres, le Ghana, le Mozambique, l’Ouganda et le Tchad.
Cependant, dans ce rapport, on retrouve quelques solutions proposées. En effet, pour Debt Justice, pour aider les pays concernés, il convient d’annuler d’abord les dettes afin de libérer leurs revenus nationaux. Une amnistie qui leur permettrait de faire face à leurs crises internes avec cet argent.
Ensuite, il est nécessaire d’accroître les aides et les fonds publics destinés à soutenir le climat et aux travaux de réparation suite aux cyclones et aux inondations.
Enfin, l’organisation conclut que l’argent ne devrait pas être utilisé pour financer les combustibles fossiles et devrait être aligné sur un scénario de réchauffement climatique de 1,5 degré.
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