La part du gaz naturel dans le bouquet énergétique africain a augmenté de 1,8 % en 1970 à 29,6 % en 2020. En plus des intérêts des grandes entreprises pétrolières, plusieurs gouvernements africains considèrent l’énergie comme une solution à moyen terme pour résoudre le déficit énergétique du continent.
Selon une étude publiée le 24 août par le journal The Guardian, plus de 15 compagnies pétrolières mondiales participent à des efforts de lobbying importants pour influencer la transition vers des énergies moins polluantes en Afrique.
Selon une étude menée par InfluenceMap, qui suit les initiatives de plaidoyer pour le secteur européen du GNL depuis 2021, les organisations mènent une campagne d’influence sur plusieurs fronts qui pourrait maintenir la production massive de gaz naturel du continent africain en faveur des exportations vers l’Europe.
Dans cette étude, le plaidoyer de ces entreprises se déroulerait en trois étapes distinctes : promotion de l’exploration gazière et des infrastructures de GNL en Afrique, campagne en faveur des importations et des infrastructures de GNL en Europe et lobbying contre les politiques européennes visant à réduire l’utilisation du gaz fossile.
Le rapport précise que les entreprises ont été choisies en utilisant les données du Global Energy Monitor et que chacune d’entre elles dispose d’une infrastructure GNL nouvellement proposée ou en cours de construction soit en Afrique (en Mauritanie et au Mozambique, entre autres), soit dans l’UE. En particulier, BP et TotalEnergies sont incluses dans l’enquête, ainsi que 13 autres entreprises.
L’étude est publiée quelques jours après l’approbation par 16 pays d’Afrique australe d’un plan d’investissement de 17 milliards de dollars dans des infrastructures gazières pour les prochaines années.
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