La cérémonie de mise en production d’amont et d’aval de la phase II du champ pétrolifère d’Agadem à eu lieu sous la présidence du Premier ministre, Ali Mahamane Lamine Zeine. Il s’agit d’une étape qui devrait permettre au Niger d’augmenter sa production initiale de 2011 de 5 fois, dont la majorité sera exportée.
Le Niger a réussi grâce à un investissement de plus de 3.000 milliards de FCFA et à l’engagement d’une équipe de travailleurs et de compétences sino-nigériennes. Le Niger est désormais inclus dans la liste des nations qui produisent et exportent du pétrole.
Afin de mettre en place la deuxième phase du bloc pétrolier d’Agadem, situé à 1.700 kilomètres de Niamey, de nombreux travaux ont été réalisés, notamment le forage de plusieurs centaines de puits de développement et la construction de nombreuses installations de surface.
Selon l’ambassadeur chinois au Niger, qui exploite le bloc pétrolier d’Agadem via la société CNPC NP, avec cette phase 2 d’Agadem, le Niger a franchi un nouveau cap important dans son aventure pétrolière.
« Cela représente non seulement un lien en avant de la production de pétrole du Niger, mais aussi un grand changement du Niger dans la chaîne économique mondiale qui deviendra désormais un pays exportateur, c’est un grand succès pour le Niger », a déclaré Jiang Feng, ambassadeur de Chine au Niger.
La présence de plus de onze représentations diplomatiques et des ministres en charge des questions d’énergie du Mali et du Burkina Faso à cette cérémonie témoigne de la position du Niger parmi les pays pétroliers. Le ministre nigérien du Pétrole a déclaré que le brut servira de moyen pour le Niger d’affirmer sa souveraineté et sa prospérité commune.
«Conscient de la place qu’occupera notre pays désormais dans le secteur pétrolier et du rôle que jouera le pétrole dans le développement social et économique du Niger, le chef de l’Etat entend prendre toutes les dispositions nécessaires pour que les Nigériens dans leur ensemble puissent profiter des bienfaits générés par la production pétrolière» a précisé Mahaman Moustapha Barke Bako, ministre du Pétrole, des mines et de l’énergie du Niger.
Le président du CNSP, chef de l’État et général de brigade Abdourhamane Tiani a clairement exprimé à Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre de Transition, que plus rien ne sera comme avant et que l’opacité autour de la gouvernance du brut nigérien est terminée.
«La production de la phase 2 est destinée exclusivement au développement de notre pays sur la base d’un partage équitable par l’ensemble des populations nigériennes qui profiteront de ces ressources pour assurer notre souveraineté, et de nous affranchir de certains défis que nous vivons. Je peux vous assurer que tout sera mis en œuvre pour que, dans la plus grande transparence, l’usage de ces ressources soit fait de la meilleure manière possible» s’est engagé le Premier ministre, également ministre des Finances et de l’économie.
Ali Idrissa, coordonnateur du Réseau pour la transparence et l’analyse budgétaire et dévoué à la bonne gouvernance de l’industrie extractive au Niger, est enthousiasmé par cette vision. Nous félicitons le gouvernement et le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie et l’encourageons à faire en sorte que le Nigérien puisse dire qu’il y a du pétrole chez lui et en profiter. Il est notre désir que cette richesse contribue au progrès de notre nation.
Pour la deuxième phase d’Agadem Koulélé, le brut nigérien sera transporté via un pipeline de près de 2.000 kilomètres jusqu’au Bénin, où il sera raffiné avant d’être exporté. Avec l’ajout de nouvelles recettes en devises à la caisse, il est prévu que ce pétrole stimule l’économie du pays.
Commentaires récents