Troisième plus gros producteur d’or en Afrique en 2022 et deuxième de l’UEMOA, selon le World Gold Council, le Burkina Faso veut se lancer dans la transformation du métal jaune. Ce 23 novembre, le président de la transition, le Capitaine Ibrahima Traoré a procédé à la pose de la première pierre de la toute première raffinerie d’or du pays.
Bâtie sur une superficie de 05 hectares, cette unité de transformation est dotée d’une capacité de production annuelle de 150 tonnes d’or pur à 99,99 %, soit environ 400 kg par jour. Elle sera construite et gérée en partenariat avec la société malienne Marena Gold, qui dispose d’une fonderie d’or opérationnelle au Mali. Les premiers lingots d’or devraient sortir de cette usine à partir d’octobre 2024, générant 1 000 emplois directs et 5 000 emplois indirects, selon les autorités.
« C’est d’abord une question de souveraineté. Il n’est plus question pour nous d’amener notre or à l’extérieur pour le raffiner. Nous le raffinerons sur place, nous savons quelle est la teneur réelle de l’or brut qui sort. Ça, c’est très important », a déclaré Ibrahima Traoré, cité par la presse locale.
En restreignant l’exportation de l’or brut, le chef de l’exécutif souhaite éradiquer la contrebande persistante dans les exploitations artisanales et semi-mécanisées accusées d’alimenter le terrorisme. « Depuis un certain temps, l’or est devenu notre produit d’exportation phare. Cependant, nous n’avons aucun contrôle sur sa traçabilité (…). Désormais, nous avons pris la décision de mettre en place une chaîne complète pour y remédier ».
En mécanisant cette branche, Ouagadougou ambitionne également de générer davantage de ressources pour soutenir ses initiatives de développement. D’après les renseignements fournis par l’Initiative pour la transparence dans les industries minières extractives (ITIE), le domaine minier a contribué à hauteur de 14,3 % aux recettes du gouvernement burkinabé en 2021.
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