Les ressources minières de l’Afrique sont abondantes. Les richesses naturelles ne manquent pas en Afrique du Sud (avec les mines de Cullinan ou de Mponeng pour les diamants, l’or et le charbon), en République démocratique du Congo (avec les mines de Kamoto ou de Tenke Fungurume pour le cuivre et le cobalt), au Ghana ou encore au Botswana.
La Guinée est également représentée. Le pays possède des ressources considérables en bauxite (utilisée dans la fabrication de l’aluminium) et en fer. En Guinée, un projet important de 20 milliards de dollars pour extraire, récupérer et traiter le minerai de fer vient d’être approuvé. Après 27 ans depuis la découverte du gisement et de nombreuses difficultés politiques et juridiques, l’exploitation du gisement pourra commencer.
Cette mine de minerai de fer particulièrement imposante aura lieu en 2024. Elle augmentera l’offre mondiale d’environ 5 % à elle seule. De plus, l’exportation de matériaux naturels devrait être principalement effectuée par voie maritime. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour l’industrie et l’économie locale, qui ont dû attendre près de trois décennies pour en bénéficier.
La mine a été découverte dans les années 90, et les travaux de développement ont commencé en 1997. L’entreprise Rio Tinto a alors été autorisée à exploiter les lieux. Cependant, la Guinée a subi rapidement deux présidents, quatre chefs d’État et trois élections présidentielles. Une instabilité qui a tout simplement empêché le groupe australien de faire ce qu’il voulait faire.
Il aura fallu attendre 2024 et l’approbation de Pékin pour que les partenaires chinois de Rio Tinto avancent dans ce qu’ils considèrent désormais comme le plus grand projet de leur histoire. En somme, la mine est gérée par neuf partenaires : Rio Tinto, le gouvernement guinéen et sept autres groupes, entreprises et consortiums.
La mine de fer sera construite par Rio Tinto en collaboration avec Chinalco, le plus grand producteur d’aluminium au monde. D’autres sociétés, telles que Baowu (le plus grand producteur d’acier au monde) et Winning International Group (un consortium basé à Singapour), participeront également. Ils contribueront à financer la construction d’un nouveau port et d’un embranchement ferroviaire pour relier cet ensemble, ainsi que la construction d’une voie ferrée longue de 552 km.
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