Avec la décision du Bénin de fermer ses eaux aux pétroliers nigériens, les relations entre le Bénin et le Niger se détériorent un peu plus. Depuis le 6 mai 2024, ce blocus est mis en place dans le but de forcer le Niger à rouvrir sa frontière terrestre, qui reste fermée malgré les pressions de la CEDEAO.
La cause de cette nouvelle crise réside dans un conflit frontalier. Selon les instructions de la CEDEAO, le Bénin a ouvert sa frontière terrestre avec le Niger à la fin du mois de février 2024. Le Niger, quant à lui, garde sa frontière fermée, ce qui provoque l’ire de Cotonou.
Face à l’inertie nigérienne, le Bénin a décidé de riposter en frappant là où ça fait mal : le pétrole. Le pays a en effet interdit l’accès à ses eaux territoriales à tous les navires transportant du pétrole nigérien via l’oléoduc Niger-Bénin, inauguré il y a peu.
Ce pipeline, long de 2 000 km et d’un coût de 4,5 milliards de dollars, devait constituer un atout majeur pour l’économie nigérienne. Il devait permettre au pays d’exporter son pétrole brut sur le marché international et ainsi stimuler sa croissance.
Le blocus imposé par le Bénin risque d’avoir des conséquences économiques désastreuses pour le Niger. Privé de cette manne pétrolière, le pays pourrait voir sa croissance ralentie et son budget fragilisé.
Les tensions politiques internes entre deux pays voisins, déjà fragilisées par cette nouvelle crise diplomatique, ne font qu’aggraver un climat régional déjà tendu. La paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest sont assurées par la CEDEAO, qui encourage les deux parties à engager un dialogue constructif pour trouver une solution pacifique à cette controverse.
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