Dans la nuit de la Tabaski, le Front patriotique pour la Libération (FPL), un groupe rebelle dirigé par Mahmoud Sallah, a frappé un grand coup en sabotant le pipeline qui transporte le pétrole brut du Niger vers le port de Cotonou au Bénin. Cette attaque, revendiquée par le FPL dans un communiqué publié hier, constitue un sérieux coup dur pour l’économie nigérienne et met en exergue la détermination des rebelles à faire tomber la junte militaire au pouvoir.
Selon le FPL, cette attaque est un « premier avertissement » à la junte dirigée par le général Mohamed « Zoukey » Sandaogo. Les rebelles exigent le retour à l’ordre constitutionnel suite au coup d’État de juillet 2021.
Le FPL s’en prend également à la société pétrolière chinoise WAPCO (filiale de la CNPC), l’accusant de soutenir la junte en lui octroyant un prêt de 400 millions de dollars. Le groupe rebelle menace de paralyser toutes les installations pétrolières du pays si WAPCO ne revient pas sur sa décision.
Outre le retour à l’ordre constitutionnel, le FPL exige également que les jeunes Toubous et Arabes cessent d’être chassés de l’usine de raffinage de Zinder. Cette question semble être au cœur des revendications du groupe rebelle, qui dénonce une discrimination envers ces populations minoritaires.
L’attaque du pipeline plonge le Niger dans une situation sécuritaire encore plus volatile. Les autorités militaires ont condamné l’attaque et promis de poursuivre les auteurs. Cependant, la détermination du FPL et sa capacité à mener des actions d’envergure font douter de la capacité de la junte à rétablir l’ordre dans le pays.
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