Mines en Afrique : Barrick Gold, BHP et l’industrie minière unissent leurs forces pour protéger leurs revenus

Jules Boa
Jules Boa février 7, 2025
Updated 2025/02/07 at 8:38 AM

Lors du Mining Indaba 2025 ,Barrick Gold et BHP ont exprimé leurs préoccupations face aux réformes initiées par plusieurs gouvernements africains. Dans un contexte de recherche de meilleures retombées économiques pour les pays producteurs, ces États révisent leurs codes miniers en améliorant les taxes, les redevances et leur participation aux projets. Si les sociétés minières reconnaissent la nécessité pour les nations africaines de mieux tirer profit de leurs ressources naturelles, elles alertent néanmoins sur les risques de fuite des investissements si les réformes sont trop contraignantes.

Investing in African Mining Indaba04 février 2025© Facebook Mining Indaba Investing in African Mining Indaba
04 février 2025
© Facebook Mining Indaba

Le Mali , par exemple, a récemment modifié son code minier en améliorant la participation de l’État et des investisseurs locaux de 20 % à 35 % , tout en pertinent la redevance minière à 10,5 % , contre environ 6 % auparavant. Cette réforme, destinée à capter une part plus importante des revenus issus de l’exploitation aurifère, suscite des inquiétudes chez les entreprises, qui craignent une baisse de l’attractivité du secteur. Plusieurs acteurs appellent à des ajustements afin de ne pas nuire aux investissements à long terme.

D’autres pays riches en ressources minières, notamment la République démocratique du Congo et la Zambie , cherchent également à mieux contrôler les bénéfices générés par l’exportation de matières stratégiques comme le cuivre. Ces États tentent de rapatrier une plus grande part des revenus autrefois captés par des sociétés de négoce internationales. Si ces décisions s’inscrivent dans une volonté de souveraineté économique, elles nécessitent toutefois un équilibre entre les intérêts nationaux et le maintien de la compétitivité du secteur.

Face à ces évolutions, les dirigeants de Barrick Gold, BHP et d’autres acteurs du secteur insistent sur la nécessité d’un cadre réglementaire stable et visible pour garantir la continuité des investissements. Ils plaident pour une collaboration renforcée entre les États et les entreprises, estimant qu’un climat de confiance et des règles du jeu claires sont essentielles pour assurer une croissance durable du secteur minier africain .

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