Covid-19 : Vent de panique sur le pétrole gabonais

Fatim
Fatim mars 17, 2020
Updated 2020/03/17 at 9:24 AM

Malgré une perspective de croissance économique jugée «solide et robuste» et tablée sur 5% en 2020, grâce notamment au programme de relance économique de 3 ans qu’il a signé avec le Fonds monétaire international, le Gabon demeure fortement tributaire du secteur pétrolier, l’une des premières victimes du Coronavirus. La chute brutale du cours du baril de pétrole fait craindre.

L’économie gabonaise pourrait être affectée si cette crise perdurait. © D.R

 

L’épidémie de Covid-19 fait craindre des conséquences économiques et sociales d’ampleur dans le monde. La chute brutale du cours du baril de pétrole se présente déjà comme une double peine susceptible de plomber les perspectives économiques du gouvernement. Pour juguler cette crise quasi inévitable, le Gabon, 5e producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, est contraint de réviser à la baisse ses prévisions budgétaires.

«Il est trop tôt pour évaluer avec précision l’impact d’épidémie du Covid-19 sur l’activité économique et les recettes de l’État. Notons tout de même que l’économie gabonaise pourrait être affectée si cette crise perdurait. Le prolongement de la crise pourrait fausser les prévisions de recettes de la loi de finances 2020 et les projections en matière de dépenses publiques», a souligné le ministre de l’Économie et des Finances, Jean-Marie Ogandaga.

Pour l’heure, au sein du dispositif de veille du ministère de l’Économie qui travaille sur plusieurs hypothèses des prix des matières premières, la priorité est à la surveillance des cours des matières premières et des données économiques et commerciales pour évaluer les effets de la crise sur l’économie nationale.

«Les efforts de diversification fournis depuis 2010 ont permis d’augmenter la résilience de l’économie gabonaise qui est en capacité de supporter des chocs économiques. Toutefois, l’ampleur de la crise, si celle-ci perdurait, ne manquerait d’impacter négativement l’économie nationale», admet Jean-Marie Ogandaga. Selon ce dernier, «l’État pourrait initier des actions pour limiter les effets de cette crise sur le cadre macroéconomique et budgétaire».

 

 

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