Le mineur canadien Banro Corporation a accepté de vendre sa mine d’or Namoya Mining en République démocratique du Congo à Shomka Resources Ltd, dans laquelle la société chinoise Baiyin International Investments détient une participation minoritaire.
Les mines Banro dans les provinces de l’Est du Maniema et du Sud-Kivu au Congo ont fait face à plusieurs attaques de milices armées. Deux de ses employés ont été enlevés en juillet 2019, le cinquième d’une série de tels incidents depuis septembre 2016, selon un rapport des Nations Unies publié le 12 juin.
Banro a déclaré à Reuters en février qu’il envisageait de vendre Namoya à prix réduit, après avoir été contraint de suspendre ses opérations là-bas et sur plusieurs autres sites miniers.
Dans le cadre de l’accord, qui est soumis à l’approbation finale du gouvernement congolais, Banro recevra une redevance perpétuelle pour toute la production de la propriété Namoya, a-t-elle annoncé mardi.
Le président de Banro, Brett Richards, a refusé de divulguer le prix d’achat ou le taux de redevance.
L’acheteur, Shomka Resources, est une entreprise détenue à 65,5% par la société congolaise Shomka Capital Ltd et à 34,5% par la société chinoise Baiyin International Investments Ltd. La société chinoise a acheté la mine Twangiza de Banro en janvier pour 1 $.
Le président et chef de la direction de Shomka Resources, Victor S. Kasongo, a déclaré que son entreprise avait pour objectif de reprendre la production à Namoya début janvier et qu’elle parlait aux communautés proches de la mine de la lutte contre la pauvreté et du maintien de la paix.
Dans son rapport, le Groupe d’experts des Nations Unies sur le Congo a déclaré que le chef du groupe rebelle Maï-Maï Malaika avait profité de la production d’or artisanale illégale dans la concession de Namoya. Les experts n’ont pas pu contacter le leader pour commentaires.
Les troubles ont causé à Banro une détresse financière importante et ont été radiés de la Bourse de Toronto en janvier 2018.
Après la vente de Namoya, la société basée aux îles Caïmans détiendra toujours deux permis miniers – Lugushwa Mining et Kamituga – et 17 propriétés d’exploration au Congo.
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