L’or a connu sa plus forte dégringolade depuis des mois pour s’établir à 1 885 $ l’once à Singapour mercredi. Le marché réagit à l’annonce d’un vaccin russe contre la Covid-19, ce qui réduit l’attrait du métal comme valeur refuge. Pas de quoi inquiéter outre mesure les compagnies et pays producteurs.
Après des mois de hausse, le cours de l’or a connu des jours consécutifs de baisse la semaine passée. Le métal jaune, qui avait récemment franchi la barre des 2 000 $, s’est même échangé mercredi à 1 885 $ l’once à Singapour. Cette baisse brutale s’explique en partie par la présentation par le président russe Vladimir Poutine d’un vaccin contre la Covid-19.
Alors que l’or a jusque-là joué un rôle de valeur refuge contre l’incertitude économique engendrée par la pandémie, cette annonce vient rassurer les investisseurs. En outre, ils réagissent favorablement à l’amélioration de la situation économique aux États-Unis avec notamment une progression des rendements réels sur le marché obligataire. Cela a d’ailleurs provoqué le retrait de certains investisseurs des fonds négociés en bourses (ETF) associés à l’or.
Si la découverte d’un vaccin peut effectivement contribuer à endiguer la pandémie de Covid-19 et relancer définitivement l’économie mondiale, plusieurs analystes appellent à la prudence. Le vaccin russe ne figure en effet pas sur la liste de l’OMS concernant les essais cliniques en cours et certains scientifiques ont émis des réserves sur le processus de développement.
Le métal jaune pourrait donc rapidement remonter ou alors se stabiliser autour de 1 800 $. Cette légère baisse ne devrait tout de même pas éroder l’enthousiasme des investisseurs pour les projets aurifères en Afrique.
Source : Agence Ecofin
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