Le paysage minier nigérien connaît un bouleversement majeur : après une décennie d’exploitation par le groupe français Orano (anciennement Areva), c’est désormais la Chine qui s’impose comme nouvel acteur majeur dans l’extraction d’uranium au Niger.
La Société des mines d’Azelik (Somina), contrainte de suspendre ses activités en 2014 suite à la chute des cours de l’uranium, s’apprête à relancer ses opérations. Cette résurgence s’explique par la conjonction de deux facteurs : d’une part, la flambée des prix de l’uranium sur le marché international, et d’autre part, la volonté du Niger de renforcer son autonomie économique en matière d’exploitation de ses ressources naturelles.
En juin 2023, un accord crucial a été signé entre le Niger et la Compagnie nationale d’uranium de Chine (CNUC) pour la relance des activités de la Somina. Ce partenariat stratégique représente une manne financière considérable pour le Niger, dont l’économie repose en grande partie sur l’exploitation de l’uranium.
Le marché de l’uranium connaît un regain d’intérêt ces derniers mois. Stimulée par la demande croissante en énergie nucléaire et les tensions géopolitiques actuelles, la cotation de l’uranium a quintuplé depuis 2016, rendant son exploitation à nouveau rentable pour les acteurs du secteur.
Quatrième producteur mondial d’uranium, le Niger peine à s’affranchir de son statut de pays parmi les plus pauvres de la planète. La relance de l’exploitation minière apparaît comme une opportunité pour stimuler la croissance économique et affirmer la souveraineté du pays sur ses ressources naturelles.
L’exploitation minière, si elle présente des avantages économiques indéniables, n’est pas sans impact sur l’environnement. Des incidents récents, tels que la mort d’animaux après avoir abreuvé dans des eaux contaminées par des mines d’or, rappellent la nécessité d’une gestion environnementale responsable et d’une surveillance écologique rigoureuse.
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