Dans le contexte mondial des enjeux énergétiques et du coût de la production, une partie significative de la réduction de son coût de production se joue dans son appropriation de l’efficacité énergétique. Dans cette logique, la Côte d’Ivoire vient de franchir un pas décisif en rendant obligatoire l’audit énergétique pour 300 de ses entreprises les plus énergivores.
Cette mesure est apparue dans le sillage du partenariat entre le gouvernement ivoirien et les partenaires techniques et financiers internationaux pour optimiser la consommation énergétique des entreprises, afin d’améliorer leur compétitivité.
Les audits énergétiques, qui sont la photographie de l’énergie consommée dans un établissement, permettent d’analyser les sources de gaspillage et de préconiser des mesures correctives appropriées. Celles-ci peuvent permettre aux entreprises ivoiriennes d’économiser, selon les estimations, 30% de l’énergie consommée.
Cette démarche, accompagnée, en partie, par l’Allemagne à travers son projet Pro FereII, ne s’arrête pas à faire l’audit énergétique. Elle poursuit son action par la formation et la certification d’auditeurs énergétiques ivoiriens, visant ainsi à développer les compétences locales ainsi que le recours à des ressources humaines nationales.
Le lancement de ce dispositif obligatoire augure de nouvelles perspectives dans le secteur de l’énergie en Côte d’Ivoire, car il promet non seulement de réduire la facture énergétique des entreprises, mais aussi de permettre le développement des énergies renouvelables et la création de nouveaux emplois.
Les pouvoirs publics et les acteurs du secteur privé ainsi que les partenaires techniques et financiers sont déterminés à faire de ce programme un succès, et à faire de la Côte d’Ivoire un modèle d’efficacité énergétique pour l’Afrique.
