Traditionnellement réservé aux grandes entreprises et aux investisseurs institutionnels, le domaine minier connaît une évolution significative au Burkina Faso. Imaginez que vous puissiez posséder une part d’une mine d’or avec un investissement modeste et non des millions. C’est exactement ce que la société Burkina Mine SA a présenté avec audace ce samedi 14 juin à Abidjan. Leur modèle innovant vise à permettre aux citoyens africains d’investir dans l’or, constituant ainsi un grand pas vers une véritable appropriation locale des ressources minières.
Contrairement aux modèles classiques qui nécessitent des investissements massifs, le plan de Burkina Mine SA propose une méthode totalement différente. Abdoul Rasaky Kaboré, à la tête de cette entreprise innovante, souligne l’importance de l’exploitation minière à petite et moyenne envergure. Cette approche est cruciale. Alors que les grands projets industriels demandent des centaines de milliards de francs CFA, fermant l’accès à la majorité, une mine industrielle plus humble offre une opportunité bien plus accessible. M. Kaboré insiste sur le fait que ce modèle à dimension humaine favorise une implication directe et une appropriation citoyenne des richesses du sous-sol.
Le Secret d’une Renouveau Économique
Cette initiative est bien plus qu’une simple opportunité commerciale; elle constitue un appel vibrant à une compréhension stratégique pour les pays africains. Abdoul Rasaky Kaboré a clairement exposé l’importance d’emprunter cette voie plus inclusive. « L’innovation fondamentale réside dans notre aptitude à comprendre qu’il est désormais possible pour nous, Africains, de gérer nos ressources sans devoir systématiquement compter sur des projets gigantesques et coûteux, » a-t-il déclaré avec conviction. C’est une incitation à redéfinir les méthodes d’exploitation minière sur le continent, en favorisant des solutions locales qui renforcent l’indépendance économique.
Une Clé d’Or à Portée de Main
La possibilité financière de ce modèle a été au centre de la conférence organisée en partenariat avec le Conseil des Opérateurs Économiques Burkinabè en Côte d’Ivoire (COEB-CI), durant un riche débat sur la « Révolution minière africaine : opportunités et défis de financement.
» Kindo Issaka, vice-président du COEB-CI, a chaleureusement accueilli cet effort, le considérant comme une opportunité prometteuse pour ses affiliés. Frédéric Somda, intervenant, a mis en avant un aspect novateur : un ticket d’entrée fixé à seulement 500 000 FCFA (environ 762 euros). « C’est exceptionnel dans un secteur où l’on parle généralement de sommes énormes en milliards, » a-t-il souligné. Cette somme abordable rend l’investissement minier non seulement réalisable mais aussi attrayant pour de nombreux petits investisseurs, qui peuvent se regrouper pour maximiser leur influence.
Un Avenir Éblouissant pour la Jeunesse Africaine
L’enthousiasme était clairement présent parmi les participants. Arsène Kofi Kouadio, un entrepreneur ivoirien présent, a exprimé son vif intérêt pour ce projet, y voyant une occasion unique pour la jeunesse du continent. Selon lui, il est essentiel de propager cette information pour que les jeunes générations saisissent cette chance unique et deviennent acteurs clés d’un projet porteur de promesses magnifiques.
Burkina Mine SA, avec son expérience dans l’exploration, l’exploitation et la valorisation des ressources minières au Burkina Faso, s’engage pour une gestion totalement transparente et encourage la participation citoyenne. Sa mission ultime est de construire un modèle africain de souveraineté économique où les richesses du sous-sol bénéficient directement aux populations locales.