La Côte d’Ivoire vient d’ouvrir son plus grand gisement pétrolifère, tout en prétendant vouloir développer les énergies renouvelables.
Le gisement de pétrole brut découvert en 2021 au large de la Côte d’Ivoire est connu sous le nom de « baleine ». Le champ offshore situé à environ 1 200 mètres de profondeur à 60 kilomètres au large d’Assinie, à l’est d’Abidjan, a été inauguré par le gouvernement ivoirien le 23 novembre, une semaine avant l’ouverture de la COP28. Fin août, la société italienne Eni, en partenariat avec l’ivoirienne Petroci, a commencé à l’exploiter.
Les réserves totales de ce gisement, qui est considéré comme le plus grand du pays, s’élèvent à 2,5 milliards de barils de pétrole brut et 3 300 milliards de pieds cubes de gaz naturel. Le pays, qui utilise déjà 75 % de son énergie grâce au gaz local provenant principalement du champ Foxtrot au large de Jacqueville, aura la possibilité de développer l’exploitation de cette énergie en extrayant du butane sur place.
Jusqu’à ce moment-là, la production de pétrole en Côte d’Ivoire était limitée à 34 000 barils par jour provenant de quatre blocs principalement gérés par Canadian Natural Resources (CNR) et Petroci. Depuis sa mise en service en août, « Baleine » a rapporté 20 000 barils supplémentaires chaque jour. Selon les estimations de l’exploitant Eni, la production doit atteindre 50 000 barils dans la deuxième phase de développement du gisement à la fin de 2024, puis jusqu’à 150 000 barils quotidiens et 200 millions de pieds cubes standard de gaz associés en 2026.
Il est prévu que la Côte d’Ivoire atteigne des niveaux comparables à ceux du Ghana ou du Gabon grâce à l’utilisation de la baleine (environ 200 000 barils par jour). Lors de la cérémonie d’inauguration à Abidjan en présence du premier ministre et du PDG d’Eni, Claudio Descalzi, le ministre ivoirien des mines du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a salué « l’entrée prochaine [du] pays dans le cercle envié des pays producteurs de pétrole » et s’est engagé « à accroître la contribution directe du secteur à l’économie nationale.
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