L’exploitation artisanale illégale est un fléau pour les pays miniers africains à cause de l’impact sur l’environnement et du manque à gagner financier pour l’Etat. Après des années de répression, les gouvernants associent désormais la formation des orpailleurs à leurs stratégies de lutte.
En Côte d’Ivoire, le Groupement spécial de lutte contre l’orpaillage illégal a détruit 801 sites d’orpaillage illégal entre le 14 juillet 2021 et le 27 mai 2022, dans les 31 régions du pays. C’est ce qu’a annoncé cette unité regroupant des gendarmes et agents ivoiriens des Eaux et Forêts dans un communiqué lu par son commandant vendredi dernier à Abidjan.
Sur la période, les forces de ce Groupement créé il y a 10 mois dans l’unique but de lutter contre l’exploitation artisanale illégale en Côte d’Ivoire ont également interpellé 630 personnes et procédé à la saisie de divers matériels appartenant aux mineurs.
«?4355 sacs de minerais, 3,469 kg d’or, 288 groupes électrogènes, 207 cordeaux détonants, 75 bouchons allumeurs, 672 bâtons de dynamites […], 192 pelleteuses et des numéraires résultants à 145?491?950 francs CFA ont été saisis?», a énuméré le lieutenant-colonel Guéi Mouho cité par l’Agence Ivoirienne de Presse.
Parallèlement aux efforts menés pour soutenir la production industrielle d’or en Côte d’Ivoire, il faut souligner que le gouvernement ivoirien a intensifié depuis quelques années la lutte contre l’exploitation artisanale illégale, véritable fléau pour les caisses publiques et l’environnement. En plus du Groupement suscité, une Brigade de Répression des Infractions au Code Minier a été créée, ainsi que plusieurs chantiers-écoles destinés aux artisans miniers souhaitant formaliser leur activité.
Encadrés par des spécialistes de la Société de Développement Minier de la Côte d’Ivoire, ils reçoivent une formation théorique incluant la législation minière en vigueur dans le pays ainsi qu’une phase pratique concernant notamment les meilleures pratiques en matière d’exploitation minière à petite échelle.
Avec tous ces projets, les autorités ivoiriennes semblent bien parties pour gagner leur pari d’une contribution plus importante des Mines à l’économie d’ici 2025.
Emiliano Tossou
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