L’or fascine l’humanité depuis ses débuts, tant par sa rareté que par sa valeur symbolique. Si les mines terrestres ont largement contribué à l’histoire des civilisations humaines, un trésor autrement plus vaste se cache dans les profondeurs océaniques. Les océans contiennent des quantités d’or astronomiques. La quantité d’or contenue dans l’eau de mer est estimée à près de 20 millions de tonnes, un chiffre qui laisse loin derrière les quelque 200.000 tonnes d’or qui ont été extraites par l’ensemble des civilisations humaines depuis l’Antiquité. Si cette somme d’argent est attrayante, son exploitation pose des questions nombreuses dans les domaines technologique et environnemental.
Selon les dernières estimations, on ignore à peu près tout de son exploitation, sinon qu’en raison de la dispersion de l’or dans des concentrations extrêmement faibles, son extraction demeure une tâche peu probable d’être menée dans le respect de l’indispensable viabilité économique et humaine. Ça tourne donc au rêve ou à la promesse, d’une autre forme de Bonanza.
Et l’or n’est pas la seule richesse dissimulant sa panse dans les profondeurs océaniques, puisque l’on découvre comprennent le long des dorsales océaniques, de véritables cheminées hydrothermales – appelées également « fumeurs noirs », qui crachent vers la mer des fluides minéralisés, et chauds (au moins pour certains), contenant aussi or, argent et cuivre. Les exploitations sous-marines représentent la première limite à l’expansion de l’exploitation minière. Au mois de janvier 2017, l’État de Papouasie-Nouvelle-Guinée délivre le premier permis d’exploitation minière sous-marine au monde, ouvrant la voie à une nouvelle époque.
Si cette vision ouvre la voie à de nouvelles opportunités économiques, elle n’en reste pas moins énergique. Les habitats marins particulièrement sensibles, encore mal connus, sont vulnérables aux conséquences des activités minières. Les « fumeurs noirs » concentrent une biodiversité que l’on pourrait qualifier de rare, par l’adaptation d’espèces à des conditions extrêmes. L’exploitation intensive de ces ressources mériterait alors de détruire ces écosystèmes et de déstabiliser les chaînes trophiques marines.
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