Selon le directeur des relations publiques de l’armée, le brigadier-général, huit fours utilisés pour raffiner du pétrole brut volé ont été détruits par l’armée nigériane dans la zone de gouvernement local de Warri Sud, dans le Delta. Onyema Nwachukwu a affirmé que les troupes ont également détruit quatorze réservoirs contenant environ 200 000 litres de pétrole brut volé et environ 90 000 litres de diesel.
Au début du mois, les militaires nigérianes ont détruit 36 sites de raffinage illégaux dans le delta du Niger et appréhendé 22 suspects de vol de pétrole. Selon un représentant du quartier général de la défense, l’opération a permis de récupérer 310 700 litres de pétrole brut, 14 675 litres de carburant automobile, 49 000 litres de kérosène à double usage et diverses armes. Cela démontre à quel point le vol et le commerce illégal de pétrole sont devenus répandus dans le plus grand producteur de pétrole d’Afrique.
Le PDG de la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPCGROUP), Melee Kyari, a déclaré l’année dernière que le Nigeria perdait la majorité de sa production de pétrole au centre pétrolier de Bonny, la ville qui a donné son nom au pétrole de haute qualité appelé Bonny Light.
Le Bonny Light, produit au Nigeria, est un pétrole brut léger et doux qui représente une référence importante pour la production globale de pétrole brut en Afrique de l’Ouest. Le rendement exceptionnel de l’essence du Bonny Light le rend populaire auprès des raffineurs américains, en particulier sur la côte est des États-Unis. Bien que les chiffres soient généralement des estimations, la NNPCL et le ministère du pétrole ont estimé que le nombre total de barils volés était d’environ 200 000 à 400 000 par jour.
En mai, le Nigeria a produit 1,184 million de bpj, ce qui en fait le plus grand producteur d’Afrique, suivi de la Libye (1,158 million de bpj), de l’Angola (1,111 million de bpj) et de l’Algérie (962 000 bpj).
Néanmoins, le vol de pétrole ne se limite pas exclusivement à l’État ouest-africain. En raison du fait que les groupes armés siphonnent du pétrole pour le revendre, la contrebande de pétrole est devenue un problème majeur dans de nombreux pays en développement. La Libye doit environ 750 millions de dollars par an pour la contrebande de pétrole, soit 3 % de son PIB.
Le directeur de la National Oil Corporation, Mustafa Sanalla, a sollicité l’aide de la mission navale de l’Union européenne pour arrêter la contrebande de pétrole en saisit leurs navires en Méditerranée l’année dernière. Il a également appelé la Libye à réformer les subventions massives qui permettent de vendre le carburant pour seulement 2 à 3 centimes d’euro le litre.
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