Utilisée pour la première en 1987, dans un rapport de la commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’expression originale ˂˂ sustainable development ˃˃ traduit en français par ˂˂ développement durable ˃˃ se définit comme étant un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
Quelques années auparavant déjà, les écologues Donella Meadows et Dennis Meadows se voyaient publier en 1972, par le Club de Rome, leur ‘’Rapport Meadows’’ où ils soulignaient que la poursuite de la croissance économique entrainerait au cours du XXIe siècle et plus précisément vers l’an 2100 une chute brutale de la population due à la pollution, à la l’appauvrissement des sols cultivables et à la raréfaction des ressources énergétiques. Depuis lors, Plusieurs évènements ont fait prendre conscience à l’humanité que le développement économique était une véritable épée à double tranchant, avec d’un côté la prospérité économique et d’un autre la destruction de la planète. Des retombées nucléaires de Rongelap en 1954 à la catastrophe Erika en 1999 en passant par la crise du mercure de Minamata ; la marée noire de Torrey Canyon ainsi que la catastrophe Seveso ; celle de Tchernobyl et bien d’autres ; mais aussi au fur et à mesure de l’avancée des connaissances scientifiques sur des enjeux d’importance continentale comme le réchauffement climatique, la pollution de l’air, la question de la couche d’ozone et la disparition de la biodiversité, la problématique de la pollution s’est frayée un chemin jusqu’au cœur des réflexions internationales visant un objectif commun : le développement durable.
Aujourd’hui, la course au développement économique et industriel est un fait entre les puissances mondiales mais aussi une nécessité pour les pays moins développés comme il est tout aussi vrai que cela nuit fortement aux écosystèmes. Comment donc trouver un terrain d’entente entre les deux problématiques dans un contexte de développement durable ? Certes la balance entre enjeux économiques et environnementaux reste en faveur de l’environnement, sans quoi la notion économique serait anodine. En effet, pour préserver l’avenir de l’humanité, il est indispensable de veiller à protéger l’environnement car premièrement l’environnement est notre source de nourriture et d’eau potable, mais il est également notre source d’air, d’oxygène, et même de fabrications de nombreux médicaments. Cependant, bien que l’enjeu environnemental soit de taille, il convient de dire que l’homme s’est rendu compte quelque peu trop du prix à payer en cherchant à produire plus et plus vite, au point de ne plus avoir le monopole de « la marche arrière » une fois lancée. À force d’avoir trop maintenu l’accélérateur du camion qu’en la Terre, les freins semblent lui manquer maintenant que le danger à été identifié au devant. En effet, cette puissance économique chèrement acquise est devenue plus que tout le socle du fonctionnement du monde car rien ne se fait aujourd’hui sans argent. Plusieurs épisodes douloureux l’ont clairement confirmé. Plusieurs crises économiques ont secoué le monde, particulièrement au XXe siècle dont le monde entier se rappelle sans effort de celle de 1929. Au stade actuel de l’évolution de la civilisation, une baisse du rythme économique en vue de la protection de l’environnement apparaît comme inenvisageable, bien que fortement désirée, car les affres de la crise qui devraient s’en suivre ne sont pas étrangers à l’homme. Dos au mur, l’humanité tout entière s’est activement tournée vers la recherche de solutions qui n’opposent le développement durable à l’économie. Parmi ces solutions, la plus prometteuse reste « l’économie verte ». Cette expression a été définie par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) comme une économie qui engendre une amélioration du bien-être humain et de la justice sociale, tout en réduisant sensiblement les risques environnementaux et les pénuries de ressources. Ce secteur promet La réduction de CO² et de pollution, la préservation de la biodiversité, un meilleur rendement pour une utilisation moindre des ressources naturelles, la réduction de CO2 et de pollution, la préservation de la biodiversité, un meilleur rendement pour une utilisation moindre des ressources naturelles. Elle se manifeste par les énergies vertes ou renouvelables, les constructions écologiques, la valorisation des déchets, etc. Même s’il est vrai qu’aucune solution n’est actuellement en mesure de satisfaire le développement durable qui regarde à la fois au social, à l’économique et à l’environnemental. Reste à savoir si cette fameuse formule verra sera un jour matérialisée.
Par Bernaud NGAMBE
Commentaires récents