D’ici 2026, le nombre de méthaniseurs qui permettent de produire du biogaz en Occitanie va tripler. Selon les projections de GRDF, la région utilisera tous les types de gaz écologique jusqu’en 2050.
En Occitanie, le biogaz est en plein essor. Selon le baromètre le plus récent mené par GRDF*, la production de cette énergie « verte » va tripler d’ici 2026. La production de cette énergie résulte de la méthanisation de déchets organiques tels que les déchets agricoles ou d’élevage, les boues d’épuration et les déchets alimentaires. Lorsque ces déchets sont versés dans un méthaniseur, une macération en milieu bactérien commence. Elle produit alors du biogaz qui est constitué à 50 % de CO2 et à moitié de méthane. Le biométhane est le seul composant du biogaz une fois que le dioxyde de carbone a été éliminé. Il est ensuite incorporé dans le réseau GRDF.
Selon Alban Mathé, le directeur régional de GRDF, ce gaz est produit localement à partir de déchets qui seraient tout de même émis du CO2. Bien que le biogaz présente des caractéristiques identiques à celles du gaz naturel, il a une empreinte carbone dix fois moins importante et joue un rôle important dans la transition énergétique.
De plus, il est compatible avec toutes les installations de gaz, y compris les chaudières des maisons et des appartements. Selon le baromètre GRDF, 74 % des habitants de la région considèrent le biogaz comme « une énergie d’avenir », ce qui est un avantage pour les Occitans.
Cela est une bonne nouvelle car l’Occitanie a pour objectif de tripler sa production locale de biogaz d’ici 2026. En ce moment, il y a 21 usines de méthaniseurs dans la région qui produisent environ 500 gigawattheures, ce qui équivaut à la consommation de 120 000 logements neufs ou de 2000 bus chaque année. Le parc de méthaniseurs atteindra soixante unités de production d’ici 2026.
« Nous avons beaucoup de projets en cours que nous supportons depuis plusieurs années car la mise en œuvre peut prendre entre trois et cinq ans » précise Alban Mathé. Au-delà des questions d’acceptabilité sociale, le projet doit réunir plusieurs millions d’euros de financement et fédérer toute une chaîne d’acteurs.
Il est nécessaire qu’un méthaniseur soit situé à proximité du réseau de GRDF, qui gère 19 000 kilomètres de canalisations en Occitanie, et qu’il soit également assuré que les flux de matières organiques soient sécurisés afin de garantir son fonctionnement dans la durée.
Selon les prévisions de GRDF, d’ici 2050, l’Occitanie aura une consommation totale de gaz vert, à la fois pour les particuliers et les industriels qui tireront cette nouvelle énergie. Même s’il est actuellement plus cher que le gaz traditionnel de 50 à 100 %, son prix diminue avec l’augmentation des volumes et sera principalement stable. Alban Mathé explique que les prix du biogaz ont été stables pendant la crise énergétique qui a suivi l’invasion de l’Ukraine, car ils ne dépendent pas des prix mondiaux. En se débarrassant des combustibles fossiles russes, le biogaz garantit la stabilité énergétique de la région.
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