Quel paradoxe, l’armée ukrainienne, qui n’a plus de raffinerie fonctionnelle, se tourne vers la Roumanie, la Lituanie et la Hongrie pour s’approvisionner en chars. Il produit ses produits raffinés à partir du pétrole russe.
La guerre ne met pas fin au commerce. L’Ukraine, qui n’a plus de raffinerie en opération, a besoin de carburant pour approvisionner son armée. Elle achetait du diesel à la Russie et au Bélarus avant la guerre. Actuellement, elle peut en obtenir en Lituanie, Roumanie et Turquie. Cependant, certains de ces fournisseurs produisent des biens raffinés à partir de pétrole russe. Cela s’applique à une entreprise hongroise qui est l’un des principaux fournisseurs de l’Ukraine, qui est frontalière avec la Hongrie.
La société hongroise MOL est l’une des entreprises auprès desquelles l’Ukraine se fournit en carburant. Le brut qu’elle achète en Russie est raffiné par cette entreprise. Grâce à ses relations étroites avec Moscou, la société hongroise facture du pétrole 30% moins cher que sur le marché.
Michal Paszkowski, chercheur à l’Institut d’Europe centrale explique que : « Pour MOL, la situation est excellente, car elle achète le brut très bon marché. Il arrive de Russie, via le Bélarus et l’Ukraine. Puis MOL le transforme en produits raffinés, qu’elle revend directement à l’Ukraine « .
Selon les douanes ukrainiennes, l’entreprise hongroise a doublé ses ventes de diesel à l’Ukraine au cours des six derniers mois. MOL peut livrer rapidement à l’aide d’un train et d’une ancienne ligne de pipe réactivée. « Ce pipeline date de 1976. Les Hongrois l’utilisent à nouveau parce qu’il relie directement la raffinerie hongroise « Duna » à l’Ukraine. »
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