Le Cameroun : L’un des plus grands gisements de bauxite d’Afrique sera exploité dès 2022

Fatim
Fatim février 17, 2020
Updated 2020/02/17 at 12:43 PM

Attendue depuis plusieurs dizaines d’années, l’exploitation du gisement de bauxite de Minim-Martap, dans la partie septentrionale du Cameroun, pourrait débuter au cours de l’année 2022. C’est du moins le souhait émis le 13 février 2020 dans la localité de Minim par James Durant (photo), le manager de ce projet confié par le gouvernement camerounais à la junior minière australienne Canyon Resources, et implémenté par sa filiale camerounaise, Camalco.

Selon le site Investir au Cameroun, un peu plus d’un an après le lancement (en septembre 2018) par Camalco de la dernière phase de recherche sur ce projet minier, James Durant a séjourné au Cameroun du 13 au 14 février 2020. Il était accompagné d’une équipe constituée d’experts des questions de logistique minière, ferroviaire et environnementale. Ces experts sont venus toucher du doigt les réalités du terrain, afin de finaliser, d’ici à fin avril 2020, l’étude de préfaisabilité de ce projet minier.

La mission s’est rendue à Ngaoundal, Minim et Martap. Au cours de cette visite de terrain, James Durant a précisé que Canyon Resources, fort des résultats obtenus au cours des travaux d’exploration complémentaires, ambitionne de lancer l’exploitation du plus grand gisement de bauxite du Cameroun (et probablement d’Afrique) au cours de l’année 2022.

Le scénario actuel, qui doit être affiné et présenté aux autorités camerounaises et aux potentiels partenaires financiers, prévoit l’ouverture d’une route d’une vingtaine de kilomètres qui partira des différents sites d’exploitation jusqu’à la localité de Makor. À partir de cette localité de la région de l’Adamaoua, qui abrite une gare ferroviaire, le minerai sera transporté par voie ferrée jusqu’au port de Douala ou de Kribi pour exportation.

Dans un premier temps, a-t-on appris, Canyon Resources, qui dispose de trois licences d’exploration de 3 ans non renouvelables sur les gisements de Minim-Martap, Ngaoundal et Makan, entend produire et exporter une cargaison de 3 millions de tonnes chaque année, avant de monter progressivement en puissance. Il s’agit d’une véritable aubaine pour le transporteur ferroviaire camerounais, Camrail, qui jusqu’ici n’a jamais atteint les 2 millions de tonnes de marchandises transportées par an.

Brice R. Mbodiam

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