20 millions de barils par jour. C’est le niveau de réduction de l’offre pétrolière qu’appliqueront désormais les pays membres de l’OPEP et leurs alliés avec à leur tête la Russie. La décision vient d’être prise et est rapportée par l’agence de presse Reuters. Elle dépasse d’ailleurs les attentes du marché qui anticipait une réduction comprise entre 10 et 15 millions de barils par jour.
Les modalités de réduction et les quotas liés à chaque producteur ne sont pas encore connus.
Consécutivement à l’annonce, l’US West Texas Intermediate (WTI) a fait un bond de 12 %, à 28,36 dollars le baril, tandis que le Brent a gagné 8,5 % à 35,79 dollars le baril. De quoi donner une légère bouffée d’oxygène à toutes les parties prenantes de l’industrie.
Malgré les exigences de la Russie, les États-Unis ne participeront pas à cette réduction. Le ministère américain de l’Énergie a déclaré que la production du pays était déjà en baisse. Une posture qui devrait en principe impliquer plus de responsabilités de la part des producteurs de pétrole de schiste connus pour leur production effrénée. En cas de nouveau boom du schiste, l’instabilité se poursuivra.
Les prochains jours permettront d’avoir une meilleure idée sur l’impact réel de cette décision sur les prix du brut. De toute façon, à moins de 50 dollars par baril, le pétrole n’est toujours pas très rentable pour certains acteurs de la chaine et le manque à gagner pour certains pays en particulier ceux d’Afrique fortement dépendants de la manne pétrolière, reste conséquent.
La Russie a déjà déclaré qu’elle s’en sortirait avec un baril à 42 dollars, soit environ 10 à 15 dollars de plus que les niveaux actuels.
Les États-Unis produisent actuellement environ 15 millions de bpj, suivis par l’Arabie Saoudite avec 12 millions de bpj et la Russie avec 10 millions de bpj.
Olivier de Souza
Commentaires récents