La pyrite, souvent surnommée « l’or des fous » en raison de son éclat doré trompeur, est un sulfure de fer (FeS₂) aux propriétés physiques et chimiques remarquables. Son nom provient du grec « pyros » signifiant « feu », en référence aux étincelles qu’elle produit lorsqu’on la frappe contre une surface dure. Cette caractéristique lui a valu d’être utilisée par nos ancêtres pour allumer le feu.
La pyrite se distingue par sa structure cristalline cubique, souvent formant des cristaux parfaits aux formes variées. Bien que sa formule chimique soit relativement simple, la pyrite peut contenir des traces d’autres éléments, ce qui lui confère parfois des propriétés spécifiques. Outre son éclat métallique caractéristique, elle présente souvent un phénomène d’iridescence, c’est-à-dire des reflets colorés qui varient en fonction de l’angle d’observation.
La formation de la pyrite est liée à des processus géologiques variés : précipitation à basse température dans les sédiments marins, dépôt hydrothermal dans les fissures des roches, ou encore métamorphisme sous l’effet de la chaleur et de la pression. Les principaux gisements de pyrite se trouvent en Espagne, en Italie, au Pérou, aux États-Unis, au Canada et en Afrique du Sud.
Historiquement, la pyrite a été utilisée pour produire du feu, comme ornement et comme minerai. Son éclat métallique en faisait un substitut attrayant à l’or, d’où son surnom. Aujourd’hui, elle est encore utilisée dans certaines industries, notamment pour la production d’acide sulfurique.
Cependant, l’oxydation de la pyrite peut entraîner des problèmes environnementaux. En contact avec l’air et l’eau, elle se transforme en acide sulfurique, un composé corrosif qui peut polluer les sols et les eaux. Ce phénomène est connu sous le nom de drainage minier acide.