Depuis quelques années, la Côte d’Ivoire est devenue l’une des plaques tournantes dans le secteur de l’or en Afrique de l’Ouest. D’où l’intérêt de plusieurs investisseurs étrangers qui veulent obtenir certains marchés des ressources minières.
L’intérêt des investisseurs étrangers pour les ressources minérales du pays devrait continuer à croître avec une production d’or supérieure à 50 tonnes attendue cette année.
Tietto Minerals, une entreprise minière australienne qui travaille à la mine d’or d’Abujar, pourrait bientôt être acquise par la Chine. Le 29 octobre, Zhaojin Mining, l’un de ses actionnaires, a transmis une offre de rachat non contraignante d’environ 398,7 millions de dollars.
Selon Tietto, dans un communiqué publié le 30 octobre, la proposition indicative conditionnelle de Zhaojin vise à acquérir 100 % des actions émises non détenues par la société chinoise. Zhaojin, qui est le deuxième actionnaire de la société australienne avec 7,02 % d’intérêts, propose d’acquérir les 92,98 % de parts restantes pour une contrepartie en espèces de 0,58 AUD par action. Le conseil d’administration de Tietto examinera cette proposition avant de donner son avis aux actionnaires « en temps voulu ».
Il est important de souligner que Zhaojin Mining n’est pas la première entreprise chinoise à exprimer son intérêt pour le secteur aurifère ouest-africain, même si aucune garantie n’est donnée quant à la conclusion de ce rachat. Après un conflit avec le russe Nordgold, Shandong Gold a finalement acquis Cardinal Resources de l’Australie et son projet aurifère ghanéen Namdini fin 2020.
Un an plus tard, la mine d’or Wassa du Ghana a été acquise par le chinois Chifeng Jilong. Avec environ 13 % de parts, Chifeng est progressivement devenu le premier actionnaire de Tietto. L’intérêt des investisseurs chinois pour le secteur aurifère local en Côte d’Ivoire pourrait accélérer la croissance de la production d’or observée ces dernières années. Le gouvernement s’attend à ce que la production d’or dépasse 50 tonnes en 2024 pour atteindre son objectif de contribution au PIB de 6 % d’ici 2025.
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