Dans un communiqué publié mardi 27 décembre, la société publique du pétrole du Burkina Faso (Sonabhy) a appelé les distributeurs de produits pétroliers à rationner à 60 % la distribution d’essence. Un choix provisoire visant à limiter dans l’urgence, l’impact de la pénurie de carburant dans plusieurs villes, dont Ouagadougou, la capitale.
Les consommateurs font en effet face à un ralentissement significatif de leurs activités, du fait de l’incapacité de l’Etat à assurer un approvisionnement régulier des stations-service. Une situation, aggravée par les actes de spéculation de vendeurs à la sauvette qui profitent de la crise.
« La pénurie des hydrocarbures pénalise le rythme de vie des Burkinabés au point de les asphyxier. Sont affectés, le secteur des transports, du commerce, des services », a déclaré Adama Bayala, président du réseau national des consommateurs du Faso (Rencof).
Face à cette situation, le responsable a appelé les autorités à favoriser « la continuité du service des hydrocarbures ». Ceci, en adoptant des mesures pour mettre un terme à l’opportunisme de ceux qui vendent le carburant plus de deux fois plus cher que le prix habituel.
Bien que la société publique du pétrole ait annoncé le rétablissement, début janvier au plus tard, de l’approvisionnement énergétique dans le pays, la pénurie de carburant au Burkina Faso pourrait perdurer.
Selon plusieurs sources anonymes, l’entreprise n’est actuellement pas en mesure d’honorer sa facture énergétique en raison d’impayés accumulés depuis mars 2022 et estimés à 400 millions de francs CFA. Une situation consécutive à « des achats coûteux de produits pétroliers » dans un contexte où les subventions n’ont pas efficacement suivi.
Source : Agence Ecofin
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