On s’attend à ce que 2023 voit une relance de l’amont en Afrique et le lancement de plusieurs campagnes de forage multi-puits à travers les parties sud et ouest du continent.
Selon le cabinet de recherche en investissement Hawilti, au moins 26 campagnes de forage et plates-formes devraient être actives en Afrique cette année.
Grace Goodrich, rédactrice en chef des publications chez Energy Capital & Power, a noté plusieurs marchés qui seront plus actifs que d’autres et mèneront la hausse de l’activité en amont en Afrique. À son avis, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, la Namibie, le Tchad et le Nigéria sont « the place to be » si vous êtes dans le secteur pétrolier et gazier africain.
Au Zimbabwe, la société pétrolière et gazière australienne Invictus Energy a lancé en septembre dernier des activités d’exploration avec le forage du puits Mukuyu-1 situé dans le prospect de Muzarabani. Alors que l’explorateur junior a récemment annoncé qu’il arrêterait le forage de la perspective, Invictus prévoit de forer un deuxième puits plus tard cette année, le premier puits confirmant la présence de plusieurs zones gazières.
En octobre dernier, la société canadienne Eco Atlantic a commencé à forer le puits Gazania-1 situé dans le bloc 2B au large de l’Afrique du Sud, en vue de découvrir plus de 300 millions de barils de pétrole léger. Le puits est en cours de forage près de la découverte AJ-1 de 50 millions de barils, et les activités devraient se poursuivre jusqu’en 2023.
Le bassin d’Orange en Afrique du Sud – qui s’étend sur 130 000 kilomètres carrés et s’étend également en Namibie – reste très prometteur pour les réserves de pétrole et de gaz, la perspective de Gazania étant estimée à elle seule détenir des ressources potentielles d’environ 350 millions de barils.
Chef de file de l’exploration frontalière du bassin de Kavango en Namibie, ReconAfrica du Canada mène des levés géophysiques aéroportés depuis juin 2022, couplés à l’acquisition de données sismiques, avec des résultats attendus plus tard ce mois-ci.
Par la suite, la société prévoit de commencer le forage de la Wisdom Farm 5-1 fin février, avec la plate-forme de forage déjà sur place. Le programme de travail initial de ReconAfrica a confirmé la présence d’un système pétrolier actif dans le bassin sédimentaire, dont on estime qu’il contient plus de 30 milliards de barils de pétrole brut.
Savannah Energy, cotée à Londres, est le fer de lance d’une campagne de forage multipuits à grande échelle au Tchad cette année, à la suite de son acquisition pour 626 millions de dollars des actifs de production d’ExxonMobil et de Petronas dans le pays. La société énergétique indépendante britannique s’est concentrée cette année sur l’optimisation des puits et les activités de reconditionnement et prévoit de forer environ 12 puits par an d’ici 2030.
Produisant actuellement environ 93 000 barils par jour, le Tchad détient un important potentiel d’hydrocarbures inexploité, avec environ 1,5 milliard de barils de réserves prouvées et de vastes zones situées dans le système de rift riche en pétrole de l’Afrique centrale.
En tant que deuxième producteur de pétrole d’Afrique, le Nigeria maintient son élan en amont principalement grâce à l’exploration en eaux peu profondes, y compris la campagne de forage de General Hydrocarbons sur l’OML 120 et la campagne de deux ans de Chevron au large d’Escravos à partir de mi-2023.
La grande société française TotalEnergies effectuera également des forages en eau profonde dans le cadre de sa campagne de forage intercalaire prévue sur l’OML 130. Le Nigeria cherche à accroître sa base de réserves d’hydrocarbures et à inverser la baisse de la production grâce à une exploration accrue et à de nouvelles découvertes de pétrole et de gaz.
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