Au bout de la ruelle qui longeait les ambassades des États-Unis et de l’Italie, dans le quartier élégant de la Riviera-Golf, une grande villa inachevée était utilisée comme centre de transvasement du gaz butane pendant six mois. Une activité qui est illégale et qui est punie en Côte d’Ivoire.
Les responsables de la Direction de la répression des fraudes du ministère du Commerce et de l’Industrie ont effectué une descente et des saisies le mardi 23 janvier 2024. 21 bouteilles de B12 et 41 bouteilles de B6 ont été confisquées et confisquées. Vazoumana Koné, le sous-directeur chargé de la répression des fraudes au ministère du Commerce et de l’Industrie, affirme que l’alerte leur a été donnée par un appel anonyme.
« C’est à la suite d’un appel anonyme et des plaintes de quelques riverains que nous avons décidé de venir faire le constat par nous-mêmes. Et comme vous pouvez le constater, cette activité illicite est bel et bien menée ici. C’est l’occasion pour nous de rappeler que l’activité de transvasement du gaz est illégale en Côte d’Ivoire. Il faut avoir une autorisation de la Direction générale des hydrocarbures, afin de pouvoir être ce qu’on appelle un centre emplisseur », a-t-il martelé.
Les accusés ont été découverts sur le lieu. C’est un étudiant et le gardien de la villa qui n’a pas fini. Ils courent le risque d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans et d’amendes administratives. L’étudiant a reconnu son forfait et a demandé la clémence des autorités compétentes.
Vazoumana Koné a déclaré qu’il existe de nombreux centres de transvasement illégaux à Abidjan et un peu partout en Côte d’Ivoire. Les vendeurs peuvent gagner entre 1 500 et 2 000 F Cfa par bouteille vendue car le gaz butane est transvasé des bouteilles de B6 dans des bouteilles de B12.
« Certains optent pour travailler en marge de la réglementation en vigueur. Or, c’est cette réglementation qui permet d’assurer non seulement la sécurité des travailleurs de ce secteur délicat, mais aussi de garantir la loyauté dans les transactions commerciales. Cette quête d’argent facile et rapide n’est pas sans danger, à la fois pour les vendeurs eux-mêmes et pour les riverains proches des sites où l’activité est menée. Il peut y avoir des départs de feu qui peuvent causer des brûlés, voire des décès », a alerté Vazoumana Koné.
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