La raffinerie Dangote, inaugurée en début d’année, ne cesse de marquer de son empreinte le paysage énergétique nigérian. Initialement conçue pour produire du carburant d’aviation et du diesel, cette infrastructure gigantesque, d’une capacité de raffinage de 650 000 barils par jour, a récemment étendu son champ d’action à la production d’essence.
Mais les ambitions d’Aliko Dangote, l’homme à la tête de ce projet pharaonique, ne s’arrêtent pas là. Lors d’une récente déclaration, il a annoncé un plan ambitieux visant à doubler, d’ici 2026, la production de polyéthylène, un polymère thermoplastique essentiel dans de nombreuses industries. Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large visant à faire de Dangote un acteur incontournable du secteur pétrochimique, non seulement au Nigeria mais
« Nous allons doubler notre taille dans le domaine du polypropylène, nous allons également produire environ cinq cent mille tonnes de polyéthylène », a déclaré l’homme d’affaires qui a évoqué la réalisation de cet objectif opérationnel d’ici les deux années à venir. La production de benzène, un composé organique aromatique, stratégique dans diverses applications pétrochimiques, industrielles et domestiques, devrait également être accrue.
Cette annonce intervient dans un contexte marqué par une forte croissance de la demande en produits pétroliers raffinés au Nigeria. En effet, le pays, malgré ses importantes réserves de pétrole brut, dépend encore fortement des importations pour satisfaire ses besoins en produits finis. Cette dépendance a un coût élevé : les importations de produits pétroliers ont doublé en cinq ans, alourdissant considérablement la balance commerciale du pays.
C’est dans ce contexte que la raffinerie Dangote apparaît comme une solution prometteuse. En produisant localement une large gamme de produits pétroliers et pétrochimiques, elle permet non seulement de réduire la facture énergétique du Nigeria mais aussi de créer de nouvelles opportunités économiques.