En vue d’améliorer la gestion des déchets au Ghana, le gouvernement a récemment lancé le projet baptisé « Recyclage et élimination des déchets d’équipements électriques et électroniques dans le respect de l’environnement ». Dans sa première phase, le projet aboutira à la construction d’un centre dédié à l’achat des déchets électroniques auprès des collecteurs informels ou de particuliers, ainsi qu’au tri.
Environ 215 000 tonnes de ces déchets, très encombrants, arrivent au Ghana chaque année en « provenance de l’Europe et des États-Unis », selon le rapport (2015) du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).80% des produits électroniques envoyés au Ghana sont normalement du matériel destiné aux marchés de l’occasion, mais les importateurs mélangent produits réparables et hors d’usage, pour obtenir des prix avantageux. Certaines parties de ces milliers d’objets technos abîmées ou cassées se retrouvent dans des décharges à ciel ouverts pour être démontées et brûlées.
Le Ghana est l’un des pays où le marché du traitement des déchets est devenu une priorité pour le gouvernement. De 40 000 à 50 000 tonnes sont déversées sur près de 10 km, à Agbogbloshie, dans la banlieue d’Accra, la capitale du Ghana.
Le gouvernement souhaite améliorer la gestion des déchets électroniques. À défaut de stopper l’entrée de ces déchets dans le pays, le gouvernement ghanéen souhaite les valoriser. Ainsi, les autorités ont lancé récemment le projet « Recyclage et élimination des déchets d’équipements électriques et électroniques dans le respect de l’environnement ».
Premièrement , le gouvernement financera la construction d’un centre. Dans cette installation seront achetés les déchets électroniques auprès des collecteurs informels ou de particuliers. Ces appareils électroniques usagers seront ensuite triés.
« Le projet offre aux collecteurs ou aux ferrailleurs, un prix pour quatre types de déchets électroniques éligibles. Le montant que nous proposons se situe légèrement au-dessus de la valeur du marché pour chaque type de déchet électronique. Nous souhaitons mettre en place un mécanisme d’incitation à la collecte, au démantèlement, au recyclage et ou à l’élimination rationnels des déchets électroniques et ainsi réduire les dommages causés sur l’environnement et la santé humaine », indique Kweku Afriyie, le ministre ghanéen de l’Environnement, de la Science, de la Technologie et de l’Innovation.
Le montant global du projet serait de 20 millions d’euros, financé par la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), la banque allemande de développement.
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