Initialement pressentie pour être acquise par la société française Maurel & Prom, Assala Energy est finalement passée sous le contrôle du gouvernement gabonais il y a un an. Cette décision stratégique a été célébrée avec faste au palais présidentiel le 1er juillet, en présence des principaux acteurs de la transition politique.
Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a exprimé sa satisfaction quant à ce rachat, soulignant les retombées positives attendues pour l’économie nationale. Pour lui, cette acquisition devrait en effet permettre d’accroître les recettes du pays et de financer de nombreux projets de développement, tout en renforçant la souveraineté du Gabon sur ses ressources pétrolières.
Le montant de la transaction s’élève à 648 milliards de francs CFA, soit environ 1,3 milliard de dollars, mais les modalités de financement demeurent confidentielles. Si cette nationalisation est saluée par les représentants des travailleurs du secteur pétrolier, Sylvain Mayabith, secrétaire général de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) appelle également à une gestion rigoureuse de l’entreprise pour garantir sa pérennité et éviter les erreurs du passé : « Il ne faut pas se contenter d’avoir une société pétrolière et de puiser de l’argent pour les investissements du pays. Il faut que les hauts standards de gouvernance soient établis et maintenus. »
Ce rachat marque un tournant historique pour le Gabon, qui reprend ainsi le contrôle de sa production pétrolière, longtemps dominée par les multinationales. La création d’une compagnie nationale sous l’ancien président Ali Bongo avait été entachée de scandales financiers, mettant en lumière les défis de la gestion des ressources pétrolières dans le pays.
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