Un important gisement d’hydrogène blanc a été découvert dans l’Est de la France. Cette découverte est une petite révolution dans un moment où cette ressource est en train de devenir cruciale, en particulier dans le secteur de la voiture propre.
La nouvelle fait parler d’elle depuis quelques semaines, mais au début du mois de septembre, les informations se sont intensifiées. En effectuant des sondages dans le bassin minier entourant le puits de Folschviller en Moselle, les chercheurs du laboratoire GeoRessources de l’Université de Lorraine et du CNRS ont récemment détecté un gisement d’hydrogène blanc. Selon les recherches, ce gisement serait le plus grand au monde pour cette ressource.
Une découverte inattendue… ou presque
Au départ, les scientifiques cherchaient du méthane plutôt que de l’hydrogène blanc. À partir de 1250 mètres de profondeur, ils ont finalement découvert quelque chose d’autre. Selon les estimations, le gisement contiendrait jusqu’à 46 millions de tonnes d’hydrogène blanc, soit plus de la moitié de la production annuelle mondiale d’hydrogène gris (hydrogène produit en usine à l’aide de gaz naturel).
« Nos données indiquent que le sous-sol du bassin minier lorrain est très riche en hydrogène blanc. Si elle est validée, cette découverte pourrait grandement aider à assurer la transition vers des sources d’énergie propre, protectrices du climat », expliquait en juillet dernier Philippe de Donato.
Selon certaines informations locales, il y an une grande quantité d’hydrogène blanc dans le sous-sol du bassin minier lorrain. En juillet dernier, Philippe de Donato, directeur de recherche au sein du laboratoire GeoRessources de Nancy, a expliqué que si cette découverte est approuvée, elle pourrait contribuer considérablement à garantir la transition vers des sources d’énergie propres et protectrices du climat. En raison de la grande quantité de CO2 qu’elle produit, la production d’hydrogène gris est considérée comme étant très polluante. Cependant, ce gaz à effet de serre a un impact aussi significatif qu’important sur les changements climatiques actuels.
Récemment, le directeur général de Plastic Omnium, Laurent Favre, a répondu favorablement aux chercheurs lorsqu’il a été interrogé par BFM Business. « L’hydrogène blanc est l’hydrogène natif. Le blanc est quelque part sur la planète et il y en a beaucoup disponible, contrairement à l’hydrogène vert ou gris qu’on produit et qui est utilisé en grande quantité aujourd’hui. Il peut être le pétrole de demain s’il est utilisable comme il est. »
Des réserves d’hydrogène blanc avaient déjà été découvertes en Australie, au Mali et aux États-Unis. Cependant, c’est une première en France. Et avec le développement des véhicules propres qui cherchent à abandonner les énergies fossiles dans les prochaines années, cela pourrait devenir crucial. Les bus qui roulent à l’hydrogène sont déjà fréquents dans les villes, et ce n’est clairement qu’un début.
La disponibilité d’un immense gisement d’hydrogène blanc en France pourrait accélérer la transformation du secteur des transports, tout en limitant la production d’hydrogène gris ou vert polluant. Cependant, de nombreux tests doivent encore être effectués pour confirmer la portée et l’importance de cette découverte, qui pourrait contribuer considérablement à réduire la production de gaz à effet de serre dans l’Hexagone, et ce pendant de longues années.
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