La société israélienne NewMed Energy a annoncé avoir signé un accord avec le Maroc et Adarco Energy pour des licences d’exploration et de production de gaz naturel offshore dans le royaume nord-africain.
Selon les termes des accords, NewMed et Adarco détiendront chacun une participation de 37,5% dans le permis d’exploration de Boujdour Atlantique, situé au large des côtes marocaines dans l’océan Atlantique. L’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc détiendra les 25 % restants.
“Nous avons depuis longtemps identifié un énorme potentiel au Maroc et l’annonce d’aujourd’hui fait partie d’une vaste initiative stratégique qui fera de NewMed Energy le principal organisme énergétique de la région de la Méditerranée orientale et de l’Afrique du Nord”, a déclaré le PDG de NewMed, Yossi Abu, dans un communiqué.
Le permis d’exploration de 8 ans à Boujdour Atlantique, situé au sud de la zone économique offshore du Maroc, comprend des perspectives de découvertes de gaz naturel et de pétrole. Selon le plan de travail, dans les 30 mois suivant la date d’octroi de la licence, une analyse géologique et géophysique sera effectuée dans la zone d’intérêt, et le forage d’exploration initial devrait commencer après environ 2,5 ans.
Les accords doivent encore être approuvés par le ministère marocain de la transition énergétique et du développement durable et le ministère des finances. Le Maroc a normalisé ses relations avec Israël en décembre 2020, dans le cadre des accords d’Abraham soutenus par les États-Unis qui ont ouvert des relations diplomatiques entre l’État juif et plusieurs pays arabes.
S’exprimant lors de la conférence sur le climat COP27 à Charm el-Cheikh le mois dernier, Abu a réitéré son intérêt pour l’Égypte et le Maroc en tant que “base pour la production d’hydrogène vert”.
La signature des accords intervient après que NewMed, anciennement Delek Drilling (qui fait partie du groupe Delek d’Yitzhak Tshuva), a annoncé en août une coopération conjointe avec Enlight Energy pour promouvoir des projets d’énergie renouvelable au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, y compris dans des pays avec lesquels Israël ne fait pas avoir des relations diplomatiques formelles.
Les partenaires ont déclaré à l’époque qu’ils étudiaient les marchés des énergies renouvelables aux Émirats arabes unis et à Bahreïn – tous deux signataires des accords d’Abraham – ainsi que les géants pétroliers d’Arabie saoudite et d’Oman. Enlight et NewMed ont cherché à se concentrer sur des projets liés à l’énergie solaire, à l’énergie éolienne et aux projets de stockage d’énergie.
NewMed est également un acteur clé du Léviathan israélien au large de la côte méditerranéenne et a été impliqué dans le développement des gisements de gaz naturel de Tamar, Karish et Tanin.
Le mois dernier, la société israélienne d’hydrogène H2Pro et le développeur marocain d’énergies renouvelables Gaia Energy ont signé un accord stratégique pour la fourniture d’hydrogène vert.
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