Mines d’or : l’australien Dalaroo Metals s’empare d’un nouveau projet en Côte d’Ivoire

Jules Boa
Jules Boa juin 11, 2025
Updated 2025/06/11 at 1:16 PM

Le sous-sol de la Côte d’Ivoire continue d’attirer l’attention dans le domaine de l’exploration minière. Des entreprises de tailles variées, notamment en provenance d’Australie, multiplient leurs tentatives sur ce marché plein de perspectives. La dernière en date à se lancer est Dalaroo Metals, une jeune société cotée à la bourse de Sydney, qui fait ses premiers pas sur le continent africain en misant sur un projet minier aurifère dans la région de Bongouanou, à l’est du pays.

Une acquisition stratégique sur une ceinture aurifère renommée

D’après les déclarations de l’entreprise, un accord a été conclu le 10 juin avec Reflex Exploration, permettant à Dalaroo d’obtenir jusqu’à 80 % de participation dans ce projet minier. Le permis s’étend sur environ 400 kilomètres carrés, situé sur la ceinture de roches vertes birimiennes de Sefwi-Come, une formation géologique de renom en Afrique de l’Ouest.

Cette ceinture est mondialement connue pour ses importantes concentrations en or. Elle abrite notamment certains des dépôts les plus lucratifs du Ghana, du Burkina Faso et, de plus en plus, de la Côte d’Ivoire. Dalaroo mise ainsi sur un emplacement stratégique pour faire ses premiers pas sur le continent.

Des premiers résultats très prometteurs

Les premiers travaux d’échantillonnage réalisés sur le site offrent de solides raisons d’espérer. Pas moins de 151 échantillons de roches ont été analysés, avec des teneurs en or dépassant les normes de l’industrie. Certaines pointes atteignent jusqu’à 70,68 g/t Au et 68,55 g/t Au, des niveaux considérés comme très élevés, sachant que des teneurs supérieures à 5 g/t sont déjà jugées exploitables dans le secteur aurifère. Ces données préliminaires laissent présager un potentiel de développement réel, et pourraient rapidement justifier des campagnes de forage plus approfondies.

Dalaroo opère un tournant stratégique vers l’Afrique

Ce projet représente un moment charnière pour Dalaroo Metals, qui étend ainsi ses opérations au-delà de l’Australie. L’entreprise, jusqu’alors concentrée sur des dépôts de cuivre et de nickel, se diversifie en intégrant l’or à son portefeuille. Cette expansion géographique fait partie d’une stratégie de croissance réfléchie, basée sur la quête de métaux à fort potentiel.

Pour réussir cette implantation, Dalaroo prévoit de s’appuyer sur une équipe technique locale expérimentée et de collaborer avec des acteurs influents du secteur minier ivoirien. Cette approche vise à allier expertise internationale et connaissance du terrain.

Un marché ivoirien en pleine mutation

Depuis une dizaine d’années, la Côte d’Ivoire se réinvente sur la carte minière ouest-africaine. Longtemps en retrait par rapport à ses voisins ghanéen et burkinabè, le pays s’affirme aujourd’hui comme une destination de choix pour les investisseurs dans l’or. Cette montée en puissance s’explique notamment par une série de réformes du code minier, qui visent à sécuriser les investissements tout en favorisant l’implication nationale. Le gouvernement ivoirien parie sur une gestion stable, des procédures améliorées et une meilleure redistribution des revenus pour attirer des capitaux internationaux de qualité.

L’Australie mise gros sur l’or ivoirien

L’initiative de Dalaroo s’inscrit dans une tendance plus vaste d’investissements australiens dans le secteur minier de la Côte d’Ivoire. Plusieurs entreprises cotées à l’ASX ont déjà lancé des projets dans le pays, à différents stades de développement. Parmi elles figurent des acteurs bien établis comme Perseus Mining, Turaco Gold, Many Peaks Minerals, African Gold ou encore Aurum Resources.

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