Russie : les revenus du pétrole et du gaz pourraient bondir de 60 % en juillet

Jules Boa
Jules Boa juillet 21, 2023
Updated 2023/07/21 at 10:17 AM
LENINGRAD REGION, RUSSIA – JULY 27, 2021: An output filtration facility of a gas treatment unit at the Slavyanskaya compressor station (operated by Gazprom), the starting point of the Nord Stream 2 offshore natural gas pipeline. A gas treatment unit has been launched at the station. The Nord Stream 2 pipeline will supply gas from natural gas fields in the Yamal Peninsula from where main pipelines have been laid to the Slavyanskaya compressor station. According to Russia's Deputy Prime Minister Alexander Novak, the construction of Nord Stream 2 will be completed by the end of this year. Peter Kovalev/TASS/Sipa USA/34444765/IB/2108041035

Selon Reuters, les ventes de pétrole et de gaz en Russie pourraient augmenter d’environ 60 % en juillet par rapport aux revenus de mai, qui étaient de 844 milliards de roubles (9,3 milliards de dollars).

En effet, la croissance des revenus provenant du pétrole et du gaz ne sera qu’un reflet de schémas cycliques. L’augmentation aura également pour effet de diminuer le déficit budgétaire de Moscou, qui au premier semestre s’élevait à 2 600 milliards de roubles, soit 28,7 milliards de dollars. 

Avant cela, Anton Siluanov, le ministre russe des Finances, avait prévenu que le déficit budgétaire de la Russie pourrait dépasser les 2 % du PIB prévu, en raison de la hausse des prix du pétrole qui affecterait les revenus d’exportation. Un responsable russe a admis pour la première fois que le plafond de 60 dollars le baril imposé à la Russie par l’Europe et les pays du G7 aura un effet négatif sur son économie. Selon Siluanov, le pays utilise les marchés de la dette pour réduire le déficit. 

En 2022, la Russie prévoit d’utiliser un peu plus de 2 000 milliards de roubles (29 milliards de dollars) du Fonds national de la richesse (NWF), dépassant ainsi le budget initial. 

Plus tard, la Banque mondiale a déclaré que « l‘économie russe ne diminuerait que de 0,2 % cette année-là, en raison de l’augmentation des achats de l’Inde et de la Chine, ainsi que des pays européens qui ont interdit les importations de pétrole russe en important d’énormes quantités de produits pétroliers des deux pays, ainsi que des Émirats arabes unis, de Singapour et de la Turquie. « 

En particulier, l’Inde a augmenté considérablement ses achats de pétrole russe, avec une augmentation de 1 500 % des importations de brut en mai pour atteindre plus de 2,15 millions de barils par jour. 

Un rapport du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA) publié le mois dernier intitulé « Laundromat: How the price cap coalition whitewashes Russian oil in third countries » a révélé que les pays occidentaux avaient acheté 42 milliards de dollars de brut russe blanchi sous la forme de divers produits pétroliers provenant de pays amis de la Russie, avec l’Inde en tête des cinq pays achetés. Par exemple, les exportations de diesel de l’Inde ont triplé depuis un an pour atteindre environ 1 600 000 barils par jour en mars 2023, ce qui en fait l’une des principales composantes du commerce Inde-UE. 

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