Secteur minier : la Côte d’Ivoire accélère avec de nouveaux permis et une montée en puissance de l’or

Jules Boa
Jules Boa avril 7, 2025
Updated 2025/04/07 at 3:04 PM

La Côte d’Ivoire creuse son avenir minier. À travers l’octroi de nouveaux permis d’exploration et l’entrée en production de gisements d’or stratégiques, le pays confirme son ambition de devenir une puissance incontournable dans l’industrie extractive ouest-africaine.

En février 2025, le gouvernement ivoirien a accordé plusieurs permis de recherche à des entreprises minières, signalant une volonté affirmée de stimuler la prospection sur le territoire. ZS Ressources SARL et Schiba Mining SA ont reçu le feu vert pour explorer l’or respectivement dans les départements de Daoukro et de Touba. De son côté, Gold Bon Ressources Minières Côte d’Ivoire SARL entamera des recherches ciblées sur le nickel et le cuivre dans l’Ouest, à Sipilou et Danané. Ces autorisations, valides pour quatre ans, s’inscrivent dans une politique nationale axée sur une exploitation durable et encadrée des ressources naturelles.

Mais au-delà des cartes géologiques, c’est sur le terrain que le dynamisme du secteur s’illustre. La mine de Lafigué, exploitée par Endeavour Mining, est désormais opérationnelle. Située dans la région de Dabakala, à quelque 500 kilomètres au nord-est d’Abidjan, elle a démarré sa production en août 2024. D’ici fin décembre, entre 90 000 et 100 000 onces d’or devraient en être extraites. Dès 2025, la cadence montera à 200 000 onces par an.

Ce projet de grande envergure, qui a mobilisé 250 milliards de francs CFA (environ 415 millions de dollars), promet des retombées économiques majeures : plus de 380 milliards de francs CFA attendus en recettes fiscales et parafiscales pour l’État.

Ces avancées s’inscrivent dans une stratégie plus large de diversification de l’économie ivoirienne, historiquement dominée par le cacao. En valorisant ses ressources minières, la Côte d’Ivoire entend élargir sa base industrielle et créer de nouvelles dynamiques de développement.

Au fil des années, le pays se forge ainsi une place de choix sur l’échiquier minier du continent, conjuguant attractivité pour les investisseurs, performance opérationnelle et bénéfices socio-économiques. Une trajectoire ascendante qui pourrait bien faire de l’or un nouvel or noir pour l’économie ivoirienne.

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