L’Institut international du développement durable (IISD) tire la sonnette d’alarme sur la stratégie énergétique du Sénégal, fortement axée sur l’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL). Alors que le pays mise sur cette ressource pour stimuler sa croissance économique et répondre à la demande européenne, l’IISD met en garde contre les risques liés à la baisse imminente de la demande mondiale de gaz, due aux objectifs de décarbonation.
Les investissements massifs dans le GNL exposent le Sénégal à des marchés de plus en plus incertains et pourraient le conduire à une situation de surdépendance. De plus, la concurrence est féroce, avec des pays comme le Nigeria ou les États-Unis déjà bien implantés.
Par ailleurs, le rapport souligne que les projets gaziers en Afrique subsaharienne prennent généralement plusieurs années avant d’être opérationnels, alors que la demande européenne en gaz devrait culminer bien avant. Ainsi, le Sénégal risque de se retrouver avec des infrastructures coûteuses et peu utilisées.
Enfin, l’IISD met en garde contre les impacts négatifs de l’exploration gazière sur les communautés locales, notamment les pêcheurs.
Si le GNL s’annonce comme une opportunité pour le Sénégal, il est essentiel de peser soigneusement les risques et de diversifier les sources d’énergie pour assurer une sécurité énergétique à long terme.
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