À Bamako, l’obscurité règne de plus en plus fréquemment, plongeant la capitale malienne et ses environs dans des coupures de courant incessantes. Les délestages, qui deviennent le lot quotidien des habitants, ont de lourdes conséquences pour l’économie locale. Dans ce contexte difficile, le président de la transition, Assimi Goïta, cherche des solutions pour mettre fin à cette crise énergétique qui paralyse la vie quotidienne et exacerbe les tensions sociales.
Une capitale dans l’obscurité
Depuis plusieurs mois, le quotidien des habitants de Bamako est rythmé par des pannes de courant fréquentes et imprévisibles. Les commerces sont contraints de fermer plus tôt, les industries ralentissent leur production, et la nuit venue, les Maliens doivent s’adapter en utilisant bougies et lampes torches. Le pays, qui souffre d’une pénurie d’électricité, n’offre à peine que 53 % de couverture à sa population. La situation, de plus en plus insupportable, a poussé la population à exprimer son mécontentement, alimentant des protestations contre une gestion jugée défaillante des ressources énergétiques.
Des solutions en vue : le Ghana comme modèle de partenariat énergétique
Conscient des enjeux économiques et sociaux de cette crise, Assimi Goïta a fait le choix stratégique de se tourner vers le Ghana, voisin reconnu pour sa gestion plus stable de l’énergie. Depuis plusieurs mois, des discussions sont en cours entre les autorités maliennes et ghanéennes pour établir des partenariats énergétiques. Le Ghana, avec son infrastructure en expansion et son réseau relativement plus fiable, pourrait offrir au Mali des solutions à court terme pour améliorer sa production et son approvisionnement en électricité.
Le président malien mise sur cette coopération pour surmonter les difficultés liées aux coupures régulières de courant. Un accord pourrait ainsi permettre l’importation d’électricité depuis le Ghana, allégeant les tensions internes et facilitant la relance économique de plusieurs secteurs.
L’espoir d’une transition énergétique durable
Au-delà des solutions immédiates, la question de l’indépendance énergétique du Mali reste cruciale. Le pays, riche en ressources naturelles, envisage aussi des investissements dans des projets d’énergie renouvelable et des infrastructures locales pour réduire sa dépendance aux importations. Cependant, face aux défis actuels, l’aide ghanéenne semble constituer une bouée de sauvetage bienvenue pour les autorités maliennes.
La crise énergétique pourrait-elle finalement devenir une opportunité pour le Mali de repenser sa politique énergétique, tout en renforçant ses liens régionaux ? Seul l’avenir le dira, mais l’initiative Goïta d’ouvrir des discussions avec le Ghana est un premier pas vers la fin des coupures incessantes qui font aujourd’hui partie du quotidien des Maliens.
