L’Afrique, premier producteur mondial d’or et détentrice de 30 % des réserves planétaires de minéraux critiques, continue d’attirer les investissements miniers. En 2024, les compagnies minières ont consacré 1,3 milliard de dollars à l’exploration sur le continent, selon un rapport de S&P Global Market Intelligence publié le 21 février. Ce montant marque une légère diminution de 1 % par rapport à l’année précédente, une tendance qui s’inscrit dans un recul global des investissements en exploration minière, enregistrant une baisse de 3 % à l’échelle mondiale pour atteindre 12,5 milliards de dollars.
Les 10 pays africains les plus attractifs pour l’exploration minière
- République Démocratique du Congo (RDC) – 130,7 millions $
Leader du classement, la RDC a profité de l’intérêt grandissant pour le cuivre, qui a absorbé 55 % des investissements miniers du pays, soit 71,5 millions de dollars. - Côte d’Ivoire – 122,1 millions $
Ce pays d’Afrique de l’Ouest s’est affirmé comme un hub incontournable pour l’exploration aurifère, grâce à un climat d’investissement favorable et une réglementation attractive. - Afrique du Sud – 115,2 millions $
Historiquement réputée pour son or et ses mines de platine, l’Afrique du Sud continue de capter d’importants investissements malgré des défis structurels dans son secteur minier. - Ghana – 106 millions $
L’or demeure le principal moteur des investissements miniers, bien que le lithium ait suscité un intérêt croissant, attirant à lui seul 15 millions de dollars. - Mali – 72 millions $
Le Mali conserve sa place parmi les leaders africains de l’exploration minière, grâce à son potentiel aurifère significatif. - Sénégal – 58,5 millions $
L’or constitue également le principal produit minier du pays, attirant une part importante des capitaux internationaux. - Tanzanie – 104,4 millions $
Le pays se distingue par la diversification de ses ressources, notamment avec le nickel qui a capté 30,3 millions de dollars d’investissements. - Zambie – 50 millions $
L’exploration du cuivre reste un atout majeur pour la Zambie, qui bénéficie d’une forte demande mondiale pour ce métal essentiel à la transition énergétique. - Burkina Faso – 47 millions $
Malgré un contexte politique et sécuritaire complexe, le Burkina Faso continue d’attirer des investissements dans le secteur aurifère. - Guinée – 40 millions $
Principalement axée sur la bauxite, la Guinée se distingue par son potentiel dans l’extraction d’autres minéraux stratégiques.
Bien que S&P Global Market Intelligence ne fournisse pas de ventilation précise des investissements selon les types de minéraux, le rapport met en évidence la prépondérance de l’or et des minéraux critiques. Le cuivre et le lithium, en particulier, enregistrent une demande croissante, soutenue par les besoins de l’industrie technologique et de la transition énergétique.
Malgré son immense potentiel minier, l’Afrique ne capte que 10 % des investissements mondiaux en exploration. Plusieurs facteurs, dont l’instabilité politique, les incertitudes réglementaires et le déficit d’infrastructures, freinent l’attractivité du continent. En 2023, le think tank canadien Fraser Institute a ainsi classé quatre pays africains parmi les dix juridictions minières les moins attractives au monde.
Toutefois, avec la demande croissante pour les métaux stratégiques et les réformes mises en place par certains gouvernements, l’Afrique pourrait, à moyen terme, voir une augmentation significative des investissements dans l’exploration minière.