Un inconsolable malencontreux dans la région Ashanti du Ghana a ravivé une tension persistent entre exploitations minières et populations locales. Le samedi 18 janvier, sept personnes, entrées par effraction dans une concession aurifère, ont été abattues par des militaires. Le drame survenu dans la mine AngloGold Ashanti a provoqué des violences dans la commune d’Obuasi qui a vu des véhicules incendiés et des écoles fermées pour raisons de sécurité.
Tensions répétées dans le secteur minier Ce drame n’est pas anecdotique. Depuis plusieurs années, le filet ne va pas entre grandes entreprises minières et populations locales. Daryl Bosu, directeur national adjoint de l’ONG A Rocha Ghana, mentionne que de très nombreux habitants ne se sentent pas intégrés dans les profits générés lors des exploitations aurifères, où ces dernières prospèrent grâce aux exploits des mineurs. Cette situation de frustration, en lien avec un chômage très élevé, suscite une colère accrue parmi les jeunes. Une crise économique aggravante Le Ghana voit se réaliser depuis deux ans une crise économique d’une gravité telle qu’un nombre croissant de personnes se tourne vers l’orpaillage illégal, ou « galamsey ».
Des observateurs indiquent que cette pratique s’est intensifiée au fil du temps tout en devenant simultanément violente, ce qu’appuient des discours incitant à revendiquer des droits en rapport avec les concessions minières. Silence d’une administration appelant à l’action La coalition ghanéenne contre le Galamsey a exprimé les manques de mesures appropriées à prendre par les autorités concernant cette question. Dans un communiqué émis le lundi 20 janvier dernier, pour montrer que l’administration en cours est à l’arrêt, silence contribuant au proche relancement de conflits déjà menés dans le secteur minier.
Ce nouvel épisode souligne l’urgence pour le Ghana de trouver des solutions durables afin de préserver à la fois son industrie minière et la cohésion sociale dans les régions concernées.
