Une petite population, de nombreuses ressources naturelles et un écosystème riche. Depuis mercredi 30 août, le Gabon, qui est sous la domination de la dynastie Bongo depuis plus de 55 ans, est confronté à une tentative de coup d’État, ce qui le classe parmi les pays les plus riches du continent africain.
L’économie du Gabon est alimentée par le pétrole.
Selon la Banque africaine de développement (BAD), le pétrole est la principale source de revenus et de croissance de l’économie nationale, qui a connu une croissance de 3 % contre 1,5 % en 2021.
Le Gabon, qui est membre de l’Opep et qui est le quatrième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, possède le sixième plus grand gisement d’or noir confirmé du continent africain, avec une valeur d’environ 3,68 milliards de barils, selon la BAD.
En 2020, le secteur pétrolier du pays a représenté 38,5 % du PIB et 70,5 % des exportations, grâce à deux filiales du géant français TotalEnergies, TotalEnergies EP Gabon et TotalEnergies Marketing Gabon.
La principale ressource minière du pays est le manganèse.
Le Gabon, qui dispose de vastes réserves de gaz naturel équivalant à plus de 28,3 milliards de mètres cubes, peut également se fier à sa principale ressource minière, qui est le manganèse.
Selon les données du Trésor français, le Gabon a exporté 6,1 mégatonnes de manganèse en 2019, ce qui le place au premier rang mondial des pays exportateurs de ce minerai, selon la BAD.
La forte demande de la Chine depuis plusieurs années a stimulé le marché mondial de ce minerai utilisé dans la fabrication d’acier et de batteries.
En plus du manganèse et de l’or (dont deux tonnes sont produites chaque année), le sous-sol gabonais contient de nombreux métaux tels que le niobium (utilisé dans la fabrication d’aciers et de superalliages), l’uranium, le cuivre, le zinc, etc.
Situé dans le bassin du Congo, qui est le deuxième poumon de la planète après la forêt amazonienne, le Gabon possède un écosystème riche qui comprend 22 millions d’hectares de forêt (88 % du territoire) et une façade côtière de plus de 800 kilomètres avec de nombreuses ressources halieutiques.
L’ONU considère le bois comme un modèle de préservation de l’environnement, bien que le secteur soit responsable de 11 % des exportations totales du pays.
« Grâce aux efforts déployés pour réduire les émissions et préserver sa vaste forêt tropicale, le Gabon est un absorbeur net de carbone et un leader dans les initiatives d’émission nette zéro », précise la Banque mondiale.
Le Gabon, qui a accueilli le One Forest Summit en mars, est devenu le premier pays d’Afrique à recevoir des paiements basés sur les résultats pour réduire ses émissions de déforestation et de dégradation des forêts en 2021.
Malgré les efforts pour diversifier l’économie du pays, l’exploitation des richesses naturelles le transforme en un État rentier. Selon les données de la Banque africaine de développement, depuis 2018, la Chine est le premier client des exportations gabonaises avec 33,2 %, tandis que la France reste le premier fournisseur du pays avec une part de marché de près de 26 %, suivie de la Belgique (10,4 %) et de la Chine (9,3 %).
La Banque mondiale a souligné dans un rapport d’avril dernier que le Gabon, l’un des pays les plus riches d’Afrique avec un PIB par habitant de plus de 8 820 dollars en 2022, a du mal à traduire la richesse de ses ressources en une croissance durable et inclusive.
En effet, les indicateurs sociaux continuent d’être détériorés. Selon la Banque mondiale, 32,9 % des 2,3 millions de Gabonais sont sous le seuil de pauvreté, alors que 21 % de la population sont touchées par le chômage et un jeune sur trois est touché par le chômage.
Commentaires récents