Le Mali s’apprête, grâce à son nouveau code minier adopté récemment, à percevoir 1,2 milliard de dollars, soit 750 milliards FCFA, des compagnies minières opérant sur son territoire au 1er trimestre 2025. Cette réforme impose 35 % de participation dans le capital des compagnies minières, dont 30 % pour l’Etat malien, 5 % pour un investisseur privé local.
L’information a été donnée le 11 janvier par le ministre de l’Economie et des Finances, Alousseni Sanou, dans une intervention au parlement, retransmise sur la chaîne publique ORTM. Pour lui, il s’agit d’un dispositif devant augmenter les rentrées dans le secteur minier alors que cette activité constitue une industrie importante pour l’économie malienne.
Pour l’application de cette réforme, les autorités maliennes ont négocié avec les sociétés minières. Un audit a révélé une perte de 300 milliards FCFA, raison pour laquelle le gouvernement a exigé le paiement d’arriérés d’impôts et de dividendes afin de maximiser la rentabilité du secteur comme projet des dirigeants.
Mais la réforme crée des tensions avec les multinationales, notamment avec le canadien Barrick Gold. En effet, son Pdg, Mark Bristow est sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis décembre 2024 émis par les autorités maliennes, à propos des dissensions entre Bamako et certaines compagnies du secteur aurifère.
Toutefois, le gouvernement malien espère que la réforme permettra d’augmenter la contribution des ressources minières au combat pour le développement et de capter les investissements privés locaux.