La demande mondiale de gaz naturel en forte hausse : opportunités et défis pour l’Afrique

Jules Boa
Jules Boa novembre 20, 2024
Updated 2024/11/20 at 12:15 PM

L’année 2024 dévoile un penchant caractéristique : la décrue du gaz naturel augmente mondialement. Selon le dernier rapport de l’International Energy Forum (IEF), 6,1 milliards de mètres cubes de demande sont ajoutés à la demande à cette même période de l’année précédente. Cette hausse se justifie notamment par le besoin des pays du nord de sécuriser leurs besoins en prévision de l’hiver.

Elle résulte d’un éventail de facteurs : la transition énergétique mettant le gaz naturel comme énergie de transition moins émissive que le charbon ; la demande émanant des pays émergents ; les tensions géopolitiques qui troublent les marchés énergétiques mondiaux. En effet, cette demande croissante peut influer sur les prix et la forte volatilité actuelle du gaz.

Dans ce cadre, les pays africains producteurs de gaz naturel (Algérie, Nigeria et Mozambique notamment) se trouvent soumis à des enjeux : opportunité ou défi à relever pour les pays producteurs. L’Algérie, le Nigeria ou le Mozambique devraient théoriquement bénéficier de l’accroissement de la demande de gaz naturel, au regard de leurs ressources en hydrocarbures (réserves de gaz naturel importantes) et d’un possible relèvement de leurs capacités en production et exportation qui leur permettrait, de répondre à cette demande du marché mondial. Puis, les retombées de la hausse de la production de gaz naturel seraient autant de bases de ressources financières pour ces pays aliéneurs en quête de recours pour accompagner leur développement économique et social notamment.

Cependant, la forte augmentation de la demande mondiale de gaz naturel soulève aussi des doutes. Certes, l’extraction des ressources gazières n’est pas sans incidence sur la planète, notamment en termes de fiches de gaz à effet de serre qu’il faut surveiller. Ainsi devons-nous espérer que les pays africains producteurs de gaz naturel adoptent des politiques énergétiques volontaristes pour réduire leur empreinte carbone tout en utilisant les énergies renouvelables.

En outre, la demande croissante pour le gaz naturel pourrait générer une concurrence accrue entre les pays producteurs. Les pays africains doivent s’unir pour protéger leurs intérêts communs, performer dans la défense de leurs positions et obtenir des accords commerciaux avantageux.

Enfin, il est bon de rappeler que la transition énergétique est complexe et que le temps trompe. Le gaz naturel a certes son importance pour la transition, mais n’est pas la solution pérenne sur le long terme. Les pays africains doivent investir massivement dans le développement des énergies renouvelables, telles que l’éolien et le solaire, pour diversifier le mix énergétique et réduire leur dépendance aux énergies fossiles.

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